Advertising
  • Fajr
  • Lever du soleil
  • Dhuhr
  • Asr
  • Maghrib
  • Isha

Suivez-nous sur Facebook

L’Iran justifie son absence au sommet sur Gaza et accuse les États-Unis d’hostilité

Mardi 14 Octobre 2025 - 17:11
L’Iran justifie son absence au sommet sur Gaza et accuse les États-Unis d’hostilité

L’Iran a tenu à défendre, mardi, sa décision de boycotter le sommet sur Gaza organisé la veille à Charm el-Cheikh, en Égypte, et co-présidé par le président américain Donald Trump. Alors que plusieurs médias iraniens ont dénoncé une « erreur stratégique » et une « perte d’influence diplomatique », Téhéran affirme qu’il ne pouvait participer à une réunion « présidée par ceux qui ont attaqué le pays ».

Dans une conférence de presse relayée par l’agence Tasnim, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a rejeté les critiques internes, estimant que la présence de l’Iran à ce sommet aurait compromis sa position politique. « Participer à de tels rassemblements sans calculs précis pourrait nuire à la position du pays », a-t-il déclaré.

Depuis lundi, plusieurs journaux iraniens, dont Shargh et Ham Mihan, avaient critiqué la diplomatie iranienne pour son absence à ce rendez-vous international consacré à la reconstruction et à l’avenir de Gaza. Shargh y a vu une marque de « passivité » et de « manque d’initiative », tandis qu’un ancien diplomate cité par Ham Mihan a rappelé que « la question palestinienne est intimement liée à l’Iran » et que le pays « aurait dû être présent » autour de la table.

Mais pour Téhéran, l’hostilité de Washington rendait impossible toute participation. « Nous avons subi une attaque illégale et criminelle de la part des États-Unis en juin, avec la complicité du régime sioniste », a rappelé Esmaïl Baghaï.

Les tensions entre l’Iran, Israël et les États-Unis ont connu un pic en juin dernier, lorsqu’Israël a lancé une campagne de bombardements massifs contre plusieurs sites iraniens, tuant des officiers supérieurs et des scientifiques liés au programme nucléaire. En représailles, Téhéran avait riposté par des frappes de missiles et de drones contre Israël, dans un conflit éclair qui a duré douze jours.

Le 22 juin, les forces américaines avaient également bombardé trois centres nucléaires iraniens, aggravant la crise diplomatique.

« Il est naturel que nous ne puissions pas participer à une réunion présidée par un parti qui se vante d’un acte aussi criminel », a conclu le porte-parole du ministère iranien, en référence directe aux États-Unis.

Le sommet de Charm el-Cheikh, coprésidé par Donald Trump, Abdel Fattah al-Sissi, Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre du Qatar, s’est achevé lundi sur une déclaration commune appelant à « poursuivre une vision de paix durable » au Moyen-Orient. L’absence remarquée de l’Iran, acteur régional incontournable, illustre toutefois la fracture persistante entre Téhéran et Washington, au moment même où la question de Gaza redessine les équilibres diplomatiques de la région.



Lire la suite

Ce site, walaw.press, utilise des cookies afin de vous offrir une bonne expérience de navigation et d’améliorer continuellement nos services. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez l’utilisation de ces cookies.