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L’ONU condamne une frappe aérienne israélienne en Cisjordanie : 18 morts dans un camp de réfugiés
Les Nations unies ont fermement condamné, vendredi, un raid aérien israélien ayant causé la mort de 18 personnes dans le camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée. Cette attaque, qualifiée de « frappe aérienne illégale » par l'ONU, suscite l'inquiétude quant à l’usage disproportionné de la force par les forces israéliennes dans les territoires palestiniens.
Dans un communiqué, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a dénoncé « l’usage illégal de la force » par Israël, soulignant que ces opérations militaires ont causé de graves préjudices aux Palestiniens, ainsi que d'importants dégâts matériels. Selon l’ONU, cette frappe, la plus meurtrière en Cisjordanie depuis 2000, est un exemple flagrant de l’utilisation « disproportionnée et donc illégale » de la force par Israël.
L’armée israélienne a justifié son intervention en affirmant avoir éliminé un chef local du Hamas lors de cette opération conjointe avec le Shin Bet, l’agence de sécurité intérieure israélienne. Ce raid intervient dans un contexte de recrudescence des violences en Cisjordanie occupée, territoire sous contrôle israélien depuis 1967, particulièrement exacerbé depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a appelé à une enquête indépendante sur cette opération, estimant que la destruction d’un bâtiment plein de civils par une frappe aérienne reflète un « mépris flagrant des obligations » d'Israël en vertu du droit international.
Tulkarem et d'autres villes du nord de la Cisjordanie avaient déjà été ciblées fin août par une série de raids israéliens, dans le cadre d'une offensive à grande échelle contre les groupes armés palestiniens. Depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza, les affrontements entre Palestiniens et forces israéliennes se sont intensifiés en Cisjordanie, exacerbant une situation déjà volatile.