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La bourse de Casablanca chute sous l’effet des tensions commerciales mondiales
La tempête commerciale déclenchée par Washington n’épargne aucun continent, et la Bourse de Casablanca n’y fait pas exception. Lundi matin, l’ouverture des échanges à la place casablancaise s’est faite dans le rouge vif, suivant la tendance baissière des grandes places boursières européennes et asiatiques, dans un contexte marqué par la recrudescence des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
L’indice phare du marché marocain, le MASI, a plongé de 3,62 % pour s’établir à 16.609,35 points, un repli brutal rarement observé sur une seule séance. L’indice MASI 20, qui regroupe les 20 valeurs les plus liquides, reculait quant à lui de 3,96 % à 1.347,63 points. Même l’indice MASI ESG, dédié aux entreprises les mieux notées sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, a cédé 3,31 %.
Le segment des petites et moyennes capitalisations n’a pas été épargné non plus : le MASI Mid and Small Cap a chuté de 3,8 %, poursuivant une tendance baissière amorcée la semaine précédente. Pour mémoire, la Bourse de Casablanca avait déjà enregistré une légère perte de 0,15 % vendredi dernier.
Ce repli généralisé s’inscrit dans un contexte international particulièrement tendu. Depuis l’annonce par le président américain Donald Trump de l’imposition de nouveaux droits de douane réciproques, les marchés financiers du monde entier vacillent. Les mesures de représailles immédiates prises par la Chine ont alimenté les craintes d’une guerre commerciale à grande échelle, aux conséquences potentiellement dévastatrices pour l’économie mondiale.
Lundi, les Bourses européennes ont ouvert en forte baisse : Francfort a plongé de 5,75 %, Paris de 5,68 %, Londres de 5,21 %, Milan de 6,37 % et Zurich de 6,51 %. En Asie, la dégringolade est encore plus marquée. Hong Kong a connu un effondrement de plus de 12 %, du jamais-vu depuis plus de seize ans. Shanghai a cédé 7,34 %, Shenzhen 9,66 % et Tokyo a terminé sa séance en baisse de près de 8 %. Séoul et Sydney ont respectivement reculé de 5,6 % et 4,2 %.
Pour certains économistes, le choc actuel s’apparente à un tournant historique. La Deutsche Bank n’hésite pas à qualifier cette crise de "plus grand choc pour le système commercial mondial depuis l’effondrement de Bretton Woods". Selon eux, les effets de cette offensive tarifaire pourraient redessiner durablement l’ordre économique mondial.
Malgré les appels à la désescalade, Donald Trump est resté ferme sur sa position. Dimanche, il a réaffirmé son intention de maintenir les droits de douane imposés aux partenaires commerciaux des États-Unis. Son administration affirme avoir été contactée par plus de 50 pays désireux d’entamer des négociations. Mais pour l’heure, les taxes douanières supplémentaires — 10 % minimum, avec des hausses allant jusqu’à 34 % pour la Chine, 31 % pour la Suisse ou encore 24 % pour le Japon — restent en vigueur.
Cette vague de turbulences financières rappelle à quel point les marchés boursiers sont sensibles aux décisions politiques, notamment celles prises unilatéralement par les grandes puissances. Pour les investisseurs marocains, le choc est brutal, et l’incertitude quant à l’évolution de la situation pèse lourdement sur les perspectives à court terme.
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