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La faiblesse de la consommation Chinoise fait plonger les prix du pétrole
Les cours du pétrole ont enregistré une baisse notable lundi, sous l'effet de données économiques décevantes provenant de Chine, le plus grand importateur mondial de pétrole. Ce recul intervient malgré un contexte marqué par les sanctions renforcées de l’Union européenne contre la « flotte fantôme » russe.
Une consommation chinoise en berne
La Chine peine à relancer sa machine économique. Les dernières données du Bureau national des statistiques (BNS) indiquent une progression des ventes de détail de seulement 3 % en novembre, un net ralentissement par rapport aux 4,8 % d’octobre. Ces résultats sont bien en dessous des prévisions des analystes, qui tablaient sur une croissance de 5 %. Cette tendance alimente les doutes sur la capacité de Pékin à stimuler durablement la consommation intérieure, élément clé de la reprise économique.
Pour pallier ce ralentissement, le gouvernement chinois a annoncé plusieurs mesures, notamment un assouplissement de sa politique monétaire. Toutefois, des experts estiment qu’un stimulus budgétaire direct serait plus efficace pour raviver la demande domestique.
Impact sur les marchés pétroliers
Ces données économiques ont immédiatement pesé sur les cours de l’or noir. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en février a chuté de 0,78 %, s’établissant à 73,91 dollars le baril. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI) a perdu 0,81 %, atteignant 70,71 dollars le baril.
Pour John Kilduff, analyste chez Again Capital, ces chiffres montrent que le marché a été rappelé à la réalité : « La Chine n’a pas réussi à stimuler son économie de manière significative, ce qui freine les perspectives de demande mondiale. »
La « flotte fantôme » russe sous surveillance
En parallèle, les sanctions géopolitiques continuent d’influencer les prix. L’Union européenne a décidé d’ajouter une cinquantaine de navires supplémentaires à la liste des sanctions visant la « flotte fantôme » russe. Cette flotte clandestine, composée d’environ 600 navires, transporte chaque jour près de 1,7 million de barils de pétrole russe, contournant ainsi les restrictions imposées par les pays occidentaux.
Ces nouvelles mesures, selon les analystes, ont permis de contenir partiellement la baisse des prix, créant une prime de risque sur le marché pétrolier. « Les efforts récents pour freiner les exportations illégales russes ont contribué à stabiliser les cours », ajoute Kilduff.
Des perspectives incertaines
Les experts d’Eurasia Group notent que les prix du pétrole pourraient terminer l’année 2024 sur une note similaire à celle du début de l'année, tiraillés entre une demande affaiblie et des tensions géopolitiques persistantes. Les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine maintiennent une pression sur l’offre, mais sans compenser totalement la faiblesse des perspectives économiques globales.
Alors que le marché reste volatil, l’évolution de la consommation chinoise et les actions géopolitiques continueront de dicter la direction des prix de l’énergie dans les mois à venir.
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