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La pastèque marocaine défie la sécheresse et affiche une hausse de 17 % à l’export
Malgré une saison marquée par des conditions climatiques particulièrement rudes, la pastèque marocaine continue d’afficher des performances remarquables à l’export. Selon des sources agricoles locales, les expéditions ont enregistré une progression de 17 % par rapport à la saison précédente, alors même que la campagne n’est pas encore arrivée à mi-parcours.
La récolte suit un calendrier bien rodé à travers différentes régions du pays. Après la fin anticipée des cueillettes à Zagora, c’est la région de Taroudant qui a terminé sa saison. Désormais, c’est au tour de Kariat Ba Mhamed, dans le nord du pays, d’entrer en phase de production. Malgré les aléas climatiques — notamment des épisodes de grêle dans le sud au moment de la floraison et des pics de chaleur atteignant 45 °C dans le nord —, la filière conserve un équilibre entre qualité et quantité.
À Kariat Ba Mhamed, bien que la part des fruits destinés à l’export ait chuté de 80 % à 50 %, la production demeure conséquente. On y dénombre quelque 8,5 millions de plants répartis sur 2 500 hectares, témoignant de la résilience des agriculteurs face aux défis climatiques.
Un autre point positif de la saison en cours est la diminution significative des maladies virales, notamment du virus MWMV (Moroccan Watermelon Mosaic Virus), autrefois redouté par les producteurs. Des changements dans les pratiques agricoles, comme le remplacement des variétés végétales sensibles dans certaines zones, ont contribué à enrayer la propagation du virus. Toutefois, quelques foyers d’infection subsistent dans les exploitations n’ayant pas opéré cette transition.
Dans les stations de conditionnement, l’activité reste soutenue, en particulier à Berkane, région qui joue un rôle moteur dans l’exportation de la pastèque marocaine. Les perspectives y sont encourageantes, tout comme à Larache, prochaine étape de la campagne, où l’on s’attend à des volumes importants et à une qualité optimale. Jusqu’à 80 % des fruits récoltés y sont jugés aptes à l’exportation, grâce à des conditions météorologiques jusqu’ici favorables.
Sur les marchés européens, la concurrence s’intensifie avec l’entrée en jeu des productions grecques et italiennes. Cette coïncidence saisonnière a entraîné une légère baisse des prix, passés de 0,95 à 0,80 dollar le kilo. Néanmoins, les exportateurs marocains restent confiants quant au maintien de leurs volumes, misant sur la fidélité des grandes enseignes de distribution.
Trois marques assurent aujourd’hui la présence marocaine sur les étals européens, chacune ciblant un marché spécifique : FazoFresh pour l’Allemagne et la Scandinavie, Fraîcheur de Berkane pour la France et Ayla pour l’Europe orientale. Cette segmentation stratégique permet à la pastèque marocaine de renforcer sa position dans un contexte de plus en plus concurrentiel.
Malgré la sécheresse et les rigueurs climatiques, la filière continue donc de faire preuve d’une adaptabilité remarquable, consolidant la réputation de la pastèque marocaine sur la scène internationale.