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Santé

La prolifération des poux dans les écoles au Maroc : un défi de santé publique

Vendredi 04 - 10:47 Journalistes: ELMIR Barae

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Depuis plusieurs années, les écoles marocaines font face à une problématique récurrente : la prolifération des poux parmi les élèves. Cette situation, bien que non mortelle, pose de nombreux défis sanitaires et sociaux, affectant à la fois les élèves et les familles.

Les poux, parasites minuscules qui s’installent dans les cheveux et se nourrissent de sang humain, se propagent facilement dans les milieux où les contacts physiques sont fréquents. Les écoles, en raison du grand nombre d'élèves en interaction quotidienne, constituent un terrain propice à cette prolifération. Le phénomène est particulièrement marqué dans les écoles primaires, où les enfants sont souvent en contact rapproché.

Les causes de cette prolifération sont multiples. Le manque d'hygiène, l'absence de sensibilisation et l'inefficacité des campagnes de prévention sont souvent pointés du doigt. De plus, le climat tempéré de nombreuses régions du Maroc favorise la survie et la multiplication de ces parasites.

Bien que les poux ne transmettent pas de maladies graves, leur présence peut entraîner des démangeaisons sévères, des infections secondaires dues au grattage et une détresse psychologique chez les enfants touchés. Par ailleurs, les parents sont souvent contraints d'acheter des produits anti-poux coûteux, augmentant ainsi la pression économique sur les familles.

Les autorités sanitaires marocaines ont mis en place des campagnes de sensibilisation dans les écoles pour encourager l’hygiène personnelle, mais ces initiatives restent parfois insuffisantes face à l’ampleur du problème. Certains parents se plaignent également de l'inefficacité des traitements disponibles sur le marché, qui, selon eux, n'éradiquent pas totalement les parasites.

Afin de mieux combattre ce fléau, une approche plus intégrée est nécessaire. Il serait pertinent d'intensifier les campagnes de prévention, d’assurer une meilleure coordination entre les écoles et les services de santé, et d’introduire des contrôles plus réguliers dans les établissements scolaires.

Les experts en santé publique appellent également à une plus grande sensibilisation des parents, qui doivent être informés sur les méthodes de prévention et sur les traitements efficaces. En fin de compte, seule une action collective et coordonnée pourra limiter la prolifération des poux et préserver le bien-être des enfants.