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Le 11 janvier 1944 : un acte fondateur dans la lutte pour l’Indépendance du Maroc
Le 11 janvier 1944, le peuple marocain célébrait un événement crucial dans son histoire : la présentation du Manifeste de l’Indépendance. Cet acte, qui marque une étape clé dans la lutte pour la souveraineté du Royaume, représente la force de la résistance nationale et l’unité indéfectible entre le peuple marocain et son Trône.
Le Manifeste de l’Indépendance est l’un des moments les plus symboliques de la résistance contre le colonialisme, où la famille du mouvement national, de la résistance et de l’armée de libération se sont unies pour dénoncer la domination étrangère. L’acte réclamait haut et fort la fin du protectorat français et espagnol, tout en affirmant la nécessité de préserver la dignité du Maroc sous la direction du Sultan Mohammed V.
La lutte pour l’indépendance se trouvait en effet marquée par une forte opposition aux puissances coloniales qui avaient divisé le territoire marocain en différentes zones d'influence, avec le protectorat français dominant le centre et le sud, tandis que le protectorat espagnol contrôlait le nord et le sud. La ville de Tanger, elle, était placée sous statut international, compliquant ainsi la libération du pays.
Tout au long de cette période, le mouvement national a fait face à de nombreuses épreuves, mais a également connu des moments décisifs, comme le soulèvement contre le "Dahir berbère" de 1930. Le Sultan Mohammed V, monté sur le Trône en 1927, a joué un rôle essentiel en mobilisant les Marocains autour de l’idée d’indépendance. En 1934 et 1936, le comité d’action marocain a présenté des réformes aux autorités coloniales, tout en multipliant les efforts pour sensibiliser la communauté internationale à la cause du Maroc.
L’un des tournants majeurs a eu lieu lors de la Conférence d’Anfa en janvier 1943, où Mohammed V a su inscrire la question de l’indépendance du Maroc sur l’agenda international. Cette conférence a permis de faire reconnaître le rôle des soldats marocains aux côtés des Alliés, ce qui a contribué à renforcer la légitimité de la revendication d’indépendance. Le soutien des États-Unis, exprimé par le Président Franklin Roosevelt, a été déterminant pour donner un élan supplémentaire à la cause nationale.
Le 11 janvier 1944, un groupe de soixante-sept personnalités, dont une femme, a signé le Manifeste de l’indépendance et l’a remis aux autorités coloniales. Cette démarche audacieuse exprimait clairement les revendications du peuple marocain : l’indépendance sous le règne du Sultan Mohammed V et l’adhésion du Royaume à la Charte atlantique. Le Manifeste demandait aussi des réformes internes pour protéger les droits de tous les citoyens.
Cet événement n’a fait que renforcer la détermination du peuple marocain, d’autant plus que, en 1947, lors de sa visite à Tanger, Mohammed V a réitéré ces mêmes revendications, rejetant fermement les exigences des autorités coloniales. Cet acte de résistance a conduit à son exil, mais a également intensifié la lutte pour la liberté, jusqu’au retour du Souverain et à l’accession du Maroc à l’indépendance en 1956.
La commémoration de cette journée, 81 ans après, incarne l'attachement des Marocains à leur histoire de libération. Elle est le symbole de l’unité nationale et de la reconnaissance des sacrifices consentis pour faire face à la domination coloniale et restaurer la souveraineté du Royaume.
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