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Le commerce des métaux précieux en Algérie face aux risques de blanchiment
Un récent rapport de la Direction générale des impôts (DGI) met en lumière les fragilités persistantes du secteur de la bijouterie et des métaux précieux en Algérie, révélant un terrain propice au blanchiment d’argent et, indirectement, au financement du terrorisme. Alors que le commerce de l’or, de l’argent et du platine est censé refléter le patrimoine artisanal et culturel du pays, il reste largement dominé par les transactions en espèces et souffre d’un déficit criant de traçabilité.
L’enquête de la DGI, menée auprès de 396 commerçants, principalement des détaillants et artisans, souligne des lacunes structurelles : usage massif du cash, absence de seuils contraignants pour les paiements traçables et connaissance superficielle des obligations réglementaires. Très peu de commerçants déclarent avoir déjà refusé une transaction suspecte, signe d’une culture de conformité encore embryonnaire et d’un contrôle insuffisant des autorités.
Derrière ces constats techniques se dessine un problème institutionnel et politique plus profond. Malgré les engagements internationaux d’Alger, notamment au sein du Groupe d’action financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN), les mécanismes nationaux peinent à se concrétiser. La coopération inter-agences reste faible, la déclaration d’alertes pour transactions suspectes quasi inexistante et l’identification des indices de financement du terrorisme reste limitée.
Au-delà de l’enjeu sectoriel, ces vulnérabilités reflètent la dépendance persistante de l’économie algérienne aux circuits informels, estimés à près de 40 % du PIB. L’or, en tant que valeur refuge, sert de moyen de contournement des restrictions bancaires et du contrôle des changes, fragilisant les efforts officiels de modernisation financière et ternissant l’image du pays auprès des partenaires internationaux.
Selon un chercheur du Centre africain d’études stratégiques (CAES), « le secteur de l’or agit comme un révélateur : derrière l’affichage d’une volonté de transparence, les mécanismes concrets de contrôle et de déclaration restent embryonnaires ».
Le rapport de la DGI conclut sur la « bonne volonté » de certains commerçants. Une appréciation qui peine toutefois à masquer la réalité : tant que la régulation restera lacunaire et la vigilance limitée, le secteur continuera de faciliter les flux financiers illicites, mettant en péril la crédibilité économique et financière de l’Algérie.