Le Maroc, moteur continental dans la consommation de verre de sécurité

La consommation de verre de sécurité au Maroc a connu une progression spectaculaire au cours de la dernière décennie, positionnant le royaume comme le pays à la croissance la plus dynamique en Afrique dans ce secteur. En 2024, le marché marocain a absorbé près de neuf millions de mètres carrés de ce matériau, enregistrant ainsi un taux de croissance annuel moyen de 15 % entre 2013 et 2024.

Cette expansion soutenue s'explique par la montée en puissance des besoins dans les domaines de la construction, des infrastructures et de l’automobile. Sur le plan économique, le marché marocain du verre de sécurité a généré un chiffre d’affaires de 342 millions de dollars en 2024, soit une progression annuelle moyenne de 9,9 % sur la période observée. Ce dynamisme reflète une transformation des pratiques professionnelles, avec une attention croissante portée à la sécurité et à la qualité des matériaux.

Par ailleurs, la consommation par habitant a elle aussi fortement évolué, augmentant à un rythme moyen de 13,6 % par an, ce qui indique une adoption élargie de standards de sécurité dans les constructions individuelles et collectives.

Un contraste avec le reste du continent

Sur l’ensemble du continent africain, la consommation de verre de sécurité a atteint 104 millions de mètres carrés en 2024, soit une croissance de 7,8 % par rapport à l’année précédente. Depuis 2013, cette hausse représente une augmentation globale de 61,9 %, bien qu’irrégulière selon les pays et les contextes économiques locaux.

Trois pays concentrent plus de la moitié de la demande africaine : l’Égypte (24 millions de m²), l’Afrique du Sud (19 millions) et le Kenya (15 millions). Le Maroc, quant à lui, figure dans un second groupe composé également de l’Algérie, de l’Angola et du Ghana. Toutefois, il se distingue nettement par la vigueur de sa croissance et par la régularité de ses performances.

En termes de valeur, l’Afrique du Sud domine avec un marché estimé à 956 millions de dollars, suivie par le Kenya (725 millions) et l’Égypte (548 millions). Le Maroc, malgré une valeur moindre, affiche une dynamique nettement plus rapide que ses pairs régionaux, ce qui en fait un acteur de plus en plus central.

Des usages en mutation, une production africaine en croissance

L’analyse du niveau de consommation par habitant montre également des tendances intéressantes. Si l’Afrique du Sud reste en tête avec 311 m² pour 1 000 habitants, suivie de près par l’Algérie et l’Angola, le Maroc connaît une progression fulgurante, illustrant une montée en gamme des standards architecturaux et industriels.

Du côté de la production, l’Afrique a fabriqué environ 95 millions de mètres carrés de verre de sécurité en 2024, enregistrant une hausse de 9,1 % par rapport à l’année précédente. Ce secteur est principalement dominé par l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Kenya, qui concentrent 61 % de la production. L’Angola se distingue cependant par un rythme de croissance élevé de 7,4 % par an depuis 2013.

Un secteur stratégique pour le développement industriel

Selon les données d’IndexBox, le marché africain du verre de sécurité bénéficie d’une demande intérieure solide et d’une transformation progressive de ses capacités industrielles. Le cas du Maroc illustre parfaitement cette dynamique : en investissant dans des infrastructures modernes et en alignant ses standards sur les exigences internationales, le pays s’impose comme un modèle de développement dans un secteur à fort potentiel.

À l’avenir, le verre de sécurité pourrait devenir un indicateur clé de la modernisation des économies africaines, notamment dans les domaines de l’habitat sécurisé, des transports et des grands projets d’aménagement urbain. Et dans cette course vers la qualité et la sécurité, le Maroc semble avoir pris une longueur d’avance.