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Le Qatar retire l’eau libanaise Tannourine de ses rayons après une alerte sanitaire
L’affaire de la contamination de l’eau en bouteille Tannourine dépasse désormais les frontières libanaises. Après l’annonce du ministère libanais de la Santé faisant état de la présence d’une bactérie dans certains échantillons, le Qatar a décidé, à titre préventif, de retirer la marque de ses marchés.
Le ministre qatari de la Santé a confirmé mardi le retrait provisoire des bouteilles d’eau Tannourine produites au Liban, précisant que cette mesure visait à « protéger les consommateurs » le temps d’achever les analyses de sécurité. Cette décision intervient à la suite d’une alerte sanitaire émise lundi à Beyrouth, où les autorités avaient signalé la détection de la bactérie Pseudomonas aeruginosa dans des échantillons de la marque.
Le ministère qatari a également appelé les consommateurs à retourner les produits aux points de vente ou à les jeter, par précaution. Des équipes de contrôle ont été déployées dans les supermarchés et commerces du pays pour s’assurer du retrait complet des lots concernés. Parallèlement, de nouveaux échantillons ont été prélevés pour des analyses approfondies, afin de déterminer si les produits exportés présentaient un risque sanitaire réel.
Selon les experts du ministère qatari, la Pseudomonas aeruginosa est une bactérie courante présente dans l’eau et le sol. Si elle est généralement inoffensive pour les personnes en bonne santé, elle peut provoquer des infections chez les individus immunodéprimés ou souffrant de maladies chroniques.
De son côté, le ministère libanais de la Santé a ordonné le retrait temporaire du produit du marché local, en attendant les résultats complets des tests de confirmation. L’affaire a suscité une vive inquiétude parmi les consommateurs, d’autant que la marque Tannourine est l’une des plus populaires au Liban et à l’étranger.
Cette crise met en lumière la fragilité du contrôle sanitaire dans le secteur des eaux embouteillées au Liban, déjà confronté à de multiples difficultés logistiques et réglementaires. Les autorités libanaises assurent qu’un plan d’inspection élargi sera lancé dans les prochains jours pour vérifier la conformité des autres marques locales.
En attendant, le Qatar a préféré la prudence. Pour Doha, cette décision s’inscrit dans une logique de prévention sanitaire stricte, afin d’éviter toute contamination potentielle sur son territoire.
