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Macron au Brésil : un message de réconciliation entre Europe, Afrique et Amériques
En visite à Salvador de Bahia, au Brésil, Emmanuel Macron a lancé mercredi un appel à une relation transatlantique réinventée entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Dans la ville symbole de la traite négrière, le président français a souhaité transformer le « triangle de douleur » hérité de l’histoire en « triangle amoureux », fondé sur le dialogue et la culture partagée.
Un voyage chargé de symboles
Avant de rejoindre jeudi Belém pour un sommet sur le climat, Emmanuel Macron a passé plus d’une heure à déambuler dans les ruelles colorées du quartier du Pelourinho, cœur historique de Salvador et foyer de la culture afro-brésilienne.
Accompagné de percussions et de danses de capoeira, le président a partagé quelques pas de danse et battu le tambour, dans une ambiance festive et populaire.
Le soir, il a ouvert le festival « Notre futur – Brésil-France, dialogues avec l’Afrique », moment fort de la Saison France-Brésil 2025.
« Ce triangle, qui fut un triangle de honte et d’exploitation, nous devons en faire un triangle d’amitié et d’amour », a-t-il déclaré.
Culture et mémoire comme leviers diplomatiques
Emmanuel Macron a également visité la galerie Pierre Fatumbi Verger, consacrée au photographe et anthropologue français qui documenta les liens entre Afrique et Brésil, ainsi que la Maison du Bénin et une exposition de l’artiste béninois Roméo Mivekannin.
Cette étape culturelle illustre la volonté de l’Élysée de refonder la relation entre la France et le continent africain, à travers la culture, la jeunesse et la restitution du patrimoine.
Le ministre béninois des Affaires étrangères, Shegun Bakari, a salué la restitution par la France de 26 œuvres du trésor royal d’Abomey, qualifiée de « geste fort pour bâtir un futur en conscience ».
Appel au dialogue et à l’ouverture
Dans un message plus politique, Emmanuel Macron a exhorté la jeunesse à choisir le dialogue plutôt que le repli, face aux colères et aux incertitudes contemporaines.
« Comprendre d’où l’on vient, se réapproprier son passé, c’est une autre manière d’habiter notre époque », a-t-il affirmé.
Selon l’Élysée, Bahia marque une étape avant le sommet Afrique-France prévu à Nairobi en mai 2025, premier du genre organisé dans un pays anglophone.
Le président français poursuivra sa tournée au sommet de Belém, en Amazonie, avant de conclure sa visite à Mexico auprès de la présidente Claudia Sheinbaum.
