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Maroc : l’autoroute de l’eau, un rempart fragile contre la sécheresse
Le Maroc fait face à une crise hydrique sans précédent, marquée par une sécheresse qui perdure depuis six ans. Dans ce contexte, le pays a misé sur une infrastructure inédite : l’autoroute de l’eau, un projet de transfert d’eau visant à assurer l’approvisionnement des grandes agglomérations comme Rabat et Casablanca. Si cette solution a permis de répondre à une urgence, son efficacité à long terme soulève des interrogations.
Une réponse à l’urgence
Inaugurée en août 2023, l’autoroute de l’eau permet d’acheminer l’eau du bassin du Sebou vers Rabat et ses environs via un canal souterrain de 67 kilomètres. Cette initiative a permis de préserver l’accès à l’eau potable pour près de 12 millions de Marocains. Face à une baisse drastique des ressources hydriques – avec un volume annuel d’eau divisé par quatre en quelques décennies – ce projet représente un espoir tangible.
Le coût de cette première phase s’élève à 7 milliards de dirhams, et des extensions sont prévues pour relier d’autres régions jusqu’à Marrakech. L’objectif est de mieux répartir les ressources en compensant les disparités climatiques entre le nord, plus arrosé, et le sud, plus aride.
Une solution viable sur le long terme ?
Si l’autoroute de l’eau répond à une situation critique, les experts restent prudents quant à son avenir. Selon des études climatiques, les bassins du nord – aujourd’hui considérés comme une réserve – risquent à leur tour de subir les effets du changement climatique. Le risque est de voir disparaître l’excédent d’eau qui permet aujourd’hui ces transferts.
Par ailleurs, certains chercheurs préconisent une diversification des stratégies pour lutter contre le stress hydrique. Le Maroc investit déjà massivement dans le dessalement de l’eau de mer, une alternative qui pourrait devenir incontournable face à la raréfaction des eaux de surface.
Une gestion durable de l’eau en jeu
L’initiative de l’autoroute de l’eau illustre la volonté du Maroc de sécuriser ses ressources hydriques, mais elle ne saurait être une solution unique. Le pays doit renforcer ses efforts en matière de gestion durable, en améliorant la collecte des eaux pluviales, en modernisant l’irrigation agricole et en sensibilisant à la consommation responsable de l’eau.
Face aux défis climatiques, la résilience hydrique du Maroc dépendra d’une combinaison de solutions innovantes et d’une adaptation constante aux évolutions du climat. L’autoroute de l’eau est un jalon important, mais son avenir dépendra des choix stratégiques à venir.
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