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Maroc : L'impact alarmant du déficit pluviométrique sur les nappes phréatiques en chiffres
Le Maroc fait face à une situation préoccupante concernant la gestion de ses ressources en eau, en particulier en ce qui concerne les nappes phréatiques. En raison d'une sécheresse persistante et d'un déficit pluviométrique croissant, l'état des nappes souterraines du pays s’est considérablement dégradé. Selon les données fournies par la plateforme MaaDialna, spécialisée dans la gestion de l'eau, la baisse des niveaux des nappes phréatiques continue d'affecter de nombreuses régions du Royaume.
Un déclin des niveaux d'eau depuis plusieurs années
Pour la sixième année consécutive, les niveaux d'eau souterraine ont connu une baisse importante, un phénomène principalement dû à la sécheresse et aux faibles précipitations. Les nappes phréatiques les plus touchées sont celles des régions du Saiss, du Gharb, de Bousbaa, de Berrechid et du Souss. Bien que les trois derniers mois aient apporté quelques pluies bienvenues dans plusieurs zones, elles n'ont pas suffi à inverser une tendance de fond marquée par des niveaux d'eau de plus en plus bas.
Le Saiss, une région agricole clé du pays, enregistre une chute alarmante de son niveau d’eau souterraine, avec une baisse de 5,80 mètres. Le Gharb, autre région vitale pour l'agriculture, connaît une diminution encore plus prononcée de 6,90 mètres. Les nappes phréatiques de Bousbaa et de Berrechid ont également vu leur niveau d'eau chuter respectivement de 6,80 et 5,91 mètres. La région du Souss, cruciale pour la production agricole et l'approvisionnement en eau potable, affiche une baisse de 3,72 mètres. Ces chiffres reflètent une situation de plus en plus inquiétante pour la gestion des ressources en eau souterraines.
L'impact du changement climatique et des faibles précipitations
Le changement climatique, associé à une faible accumulation de neige et de pluie au cours de l'année hydrologique passée, a exacerbé la situation. La combinaison de ces facteurs a non seulement limité les apports en eau, mais a également intensifié la pression sur les nappes phréatiques, qui peinent à se renouveler.
Des efforts pour atténuer la crise
Face à cette crise, le Maroc a déployé des initiatives pour améliorer la gestion de ses nappes phréatiques. Des contrats de gestion des nappes ont été signés, notamment pour les nappes de Souss et d'Al Haouz. Des projets sont en cours pour gérer d'autres nappes stratégiques, comme celles de Tarifa Manasra et de Dardar Essaouira. Ces efforts visent à préserver les ressources en eau souterraine, qui sont essentielles pour l'agriculture, la consommation humaine et l'industrie.
Un défi majeur pour l’avenir
La situation des nappes phréatiques au Maroc est un signal d'alarme. La gestion des ressources en eau est devenue un enjeu crucial face à la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes et à la pression démographique croissante. La crise de l'eau au Maroc ne peut plus être ignorée. Elle nécessite une action immédiate et soutenue pour assurer un avenir durable et sécuritaire pour les générations futures.
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