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Maroc : l’inflation alourdit le quotidien des ménages
L’inflation continue de peser lourdement sur le quotidien des Marocains, creusant l’écart entre le coût de la vie et le pouvoir d’achat. Une enquête récente menée par L’Économiste-Sunergia révèle des perceptions majoritairement négatives des citoyens face à cette hausse généralisée des prix, en particulier ceux des produits de première nécessité.
Une perception généralisée de la hausse des prix
Selon l’étude, 83 % des Marocains estiment que le coût de la vie a augmenté au cours des trois derniers mois. Cette perception est encore plus marquée chez les adultes âgés de 35 à 54 ans, avec des taux atteignant 91 % dans la tranche 35-44 ans. Les catégories socio-économiques les plus modestes (D et E) ressentent également de manière plus aiguë cette pression, avec 88 % exprimant leur inquiétude.
Les disparités géographiques ne sont pas en reste : 86 % des habitants des zones urbaines perçoivent une hausse, contre 77 % dans les zones rurales. Cette différence reflète le coût de la vie plus élevé dans les villes, où les besoins en produits et services sont plus diversifiés et plus onéreux.
Les produits de première nécessité en ligne de mire
Les prix des produits alimentaires essentiels sont au cœur des préoccupations. Les Marocains interrogés pointent particulièrement :
La viande rouge, dont les prix sont jugés en hausse par 68 % des sondés ;Le poulet et les légumes, cités respectivement par 65 % ;Le poisson, mentionné par 50 %, suivi de l’huile (48 %) et des fruits (46 %).
Même les produits subventionnés comme le gaz butane, pourtant essentiels pour de nombreux ménages, sont signalés par 6 % des participants, indiquant que même les secteurs protégés ne sont pas totalement épargnés.
Des choix budgétaires de plus en plus contraints
Cette inflation galopante oblige les ménages marocains, notamment les foyers à revenus modestes, à revoir leurs priorités. Beaucoup réduisent leurs dépenses, abandonnant certains produits ou services pour en privilégier d’autres jugés plus essentiels. Ces choix difficiles reflètent une adaptation contrainte à une pression économique de plus en plus forte.
La situation est particulièrement délicate pour les ménages des catégories socio-économiques les plus faibles, pour lesquels la part des produits alimentaires dans le budget est déjà élevée. L’inflation aggrave ainsi les inégalités et réduit la marge de manœuvre de ces foyers.
Des mesures attendues pour freiner l’impact
Face à ces défis, les citoyens appellent à des solutions concrètes. Parmi les priorités évoquées figurent :
Un renforcement du soutien direct aux ménages les plus touchés ;Une régulation plus stricte des prix des produits de base, pour éviter des fluctuations incontrôlées ;Une amélioration de la transparence dans les circuits de distribution pour lutter contre les abus.
Alors que l’inflation continue de préoccuper une large majorité de la population, le gouvernement se trouve sous pression pour mettre en œuvre des mesures adaptées. La question de l’équilibre entre justice sociale et stabilité économique reste au centre des préoccupations.