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Maryam Touzani représente le Maroc à la 28-ème édition du Fespaco
La 28-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou "Fespaco", s'est ouverte, samedi à la Capitale burkinabè, sous le thème "Cinéma d'Afrique et culture de la paix", reflétant le contexte sécuritaire "tendu" au Burkina Faso et au Mali, invité d'honneur de cette édition.
La cérémonie d'ouverture de cette 28ème édition, organisée au Palais des sports de Ouaga 2000, s'est déroulée en présence notamment du Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tambela et de son homologue malien, Choguel Kokalla Maïga, ainsi que de personnalités du monde de la culture et du cinéma.
Dans son discours à l'ouverture de cet évènement, le chef du gouvernement de la transition malienne a à a plusieurs fois insisté sur les liens entre le Burkina Faso et le Mali. "Ce sont deux pays frères par l'histoire, la géographie et la culture", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre malien a souligné que le choix du thème du FESPACO de cette année n’est pas fortuit. "Cette thématique est de nature à renforcer notre capacité de résilience", a-t-il dit en appelant les cinéastes "à recréer les liens africains à partir des valeurs endogènes".
Ainsi et comme à l'accoutumée, réalisateurs, scénaristes, comédiens... se rencontrent, le temps d'un des plus importants Festivals du Continent, pour échanger et exposer le fruit de leur travail.
Quelque 10.000 festivaliers sont attendus à ce festival, selon Haby Ouattara, coordinatrice du Fespaco.
Le film marocain "Le Bleu du Caftan" de Maryam Touzani sera en compétition officielle pour le Grand Prix de cette édition.
En relation avec le thème de la 28-ème édition, plusieurs films ont pour sujet principal "le terrorisme", comme "L'envoyée de Dieu" de la Nigérienne Amina Abdoulaye Mamani et "Epines du Sahel" du Burkinabè Boubakar Diallo.
"Les créateurs sont toujours influencés par ce qu'ils voient", explique Haby Ouattara.
Par ailleurs et malgré l'insécurité, le Festival a choisi de délocaliser certains évènements.
Habituellement, les films sont projetés dans différents endroits de la Capitale et de sa périphérie, "pour donner accès au cinéma à des gens qui ne l'ont pas".
Cette fois, ils s'étendront jusqu'à d'autres villes, auprès des personnes déplacées par la violence.
Ainsi, des membres de l'organisation du Fespaco rejoindront des déplacés à Kaya (centre-nord) et à Dédougou (centre-ouest), deux villes proches de localités ayant connu des attaques récemment.
L'équipe du Fespaco rappelle que plusieurs films maliens ont été primés par le passé, et que le cinéma trouve toujours sa place dans ce pays, malgré le contexte tendu.
Cette année, 170 oeuvres ont été sélectionnées en compétition officielle, dont quinze longs métrages de fiction en lice pour briguer l'Etalon d'or du Yennenga.
Le jury qui décernera ce Prix est présidé par la productrice tunisienne Dora Bouchoucha. Le Cameroun et la Tunisie sont les pays les plus représentés, avec deux films chacun.
Les autres opus sont originaires notamment du Maroc, du Burkina, du Sénégal, d'Egypte, du Nigeria, du Mozambique, d'Angola, du Kenya, de l'Ile Maurice. Un film de la République dominicaine a également été retenu.