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Naciri nie tout lien avec l’« Escobar du Sahara »
Vendredi dernier, devant la chambre criminelle de première instance de Casablanca, Saïd Naciri, figure influente du football marocain et ancien président du Wydad Athletic Club (WAC), a une nouvelle fois nié toute implication dans l’affaire dite de l’« Escobar du Sahara », un vaste réseau de trafic international de drogue orchestré, selon l’accusation, par Ahmed Ben Brahim, baron malien de la résine de cannabis.
Lors de l’audience, les juges ont lu des extraits de procès-verbaux mettant en cause directement Naciri. Ben Brahim affirme lui avoir versé plusieurs centaines de milliers d’euros pour faciliter le passage de grandes quantités de cannabis depuis le Maroc vers d’autres pays africains, notamment via l’Algérie. Selon ses dires, un premier montant de 350.000 euros aurait été remis à Naciri pour garantir le bon déroulement d’une opération de 15 tonnes de résine de cannabis. Une seconde transaction, d’un montant de 400.000 euros, aurait eu pour but de sécuriser une autre route de trafic.
Face à ces accusations, Saïd Naciri persiste : il nie toute implication dans ce trafic et rejette en bloc les allégations de Ben Brahim, qualifiées par sa défense de « non fondées » et « politiquement motivées ».
Un autre point sensible abordé durant l’audience concerne l’origine de plus de 8,6 millions d’euros versés sur un compte personnel de Naciri entre 2014 et 2022. L’ancien président du Conseil préfectoral de Casablanca affirme que ces fonds proviennent de dons et de prêts privés destinés au Wydad, ainsi que des bénéfices de ses activités commerciales. Il assure que la totalité de cet argent a été injectée dans la gestion du club casablancais.
L’affaire dépasse le simple cadre du sport. Saïd Naciri est poursuivi pour des chefs d’accusation graves, notamment « détention, commercialisation et exportation de drogue », « corruption », « faux » et « usage de faux ». Il comparaît aux côtés d’Abdennabi Bioui, ex-président du Conseil régional de l’Oriental et ancien membre influent du Parti authenticité et modernité (PAM), également en détention préventive.
Le procès, ouvert en mai 2024, met en cause 25 prévenus soupçonnés d’avoir participé à un réseau de narcotrafic d’envergure opérant à partir du Maroc vers plusieurs régions du Sahel. Ben Brahim, qui purge déjà une peine de dix ans de prison, est à l’origine de la plainte qui a déclenché cette procédure judiciaire complexe.
Alors que les débats se poursuivent, la justice marocaine est confrontée à l’un des plus grands scandales politico-judiciaires de ces dernières années. La prochaine audience est prévue pour le 30 mai, et s’annonce décisive pour déterminer la suite de ce dossier explosif.
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