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Nouvel épisode de violences confessionnelles au Pakistan : six morts à Kourram
Ce matin, des hommes armés ont pris pour cible un véhicule transportant des sunnites dans le nord du district de Kourram, à majorité chiite, faisant six morts, a annoncé à l’AFP le commissaire adjoint du district, Amir Nawaz Khan. « Une enquête a été ouverte », a-t-il précisé.
Cette attaque s’inscrit dans un climat de tensions confessionnelles persistantes. Entre juillet et octobre 2024, plus de 200 personnes avaient trouvé la mort dans la région lors d’affrontements violents, incluant des échanges de tirs, des incendies de commerces et de maisons, ainsi que des attaques de convois. Si des conseils tribaux parviennent parfois à imposer des trêves, celles-ci demeurent fragiles et temporaires, les codes d’honneur locaux prenant souvent le pas sur l’autorité des forces de sécurité.
Dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan, les familles sunnites et chiites se déplacent désormais uniquement sous escorte policière lorsqu’elles traversent les zones dominées par l’autre communauté. Selon un responsable local interrogé sous anonymat, « le nord de Kourram est majoritairement chiite, il est donc probable que des chiites soient impliqués dans la fusillade ».
Face à cette spirale de violences, la Commission pakistanaise des droits humains (HRCP) a appelé les autorités à « se pencher en urgence » sur la situation à Kourram, qualifiée de « crise humanitaire ». L’ONG dénonce également la « fréquence alarmante » de ces affrontements, enracinés dans d’anciennes querelles foncières que de multiples accords, soutenus par dignitaires tribaux, politiciens et militaires, n’ont jamais réussi à résoudre durablement