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Nouvelle explosion de Starship : SpaceX à l’épreuve des revers répétés

Hier 20:00

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Dans la nuit de mercredi à jeudi, la mégafusée Starship de SpaceX a subi une explosion spectaculaire sur son pas de tir lors d’un test de mise à feu statique. Aucun blessé n’a été signalé, mais l’incident relance les interrogations sur la fiabilité du programme spatial ambitieux d’Elon Musk.

Selon les autorités du comté de Cameron, situées au sud du Texas, l’accident est survenu à 23h01 lors d’un essai de routine sur la base Starbase. L’explosion, qualifiée de « défaillance catastrophique », a été confirmée par SpaceX, qui a indiqué que le Starship 36, en préparation pour un dixième test en vol, a été victime d’une « anomalie majeure ».

Une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux montre la fusée – la plus puissante jamais construite, haute de plus de 120 mètres – s’embrasant dans une immense boule de feu. Bien que la zone ait été sécurisée et le personnel épargné, l’incident représente un coup dur pour le calendrier spatial de SpaceX.

Une stratégie du test à haut risque

Ce n’est pas la première fois que Starship fait face à un tel revers. Fin mai, un autre prototype avait explosé après avoir atteint l’espace, et plusieurs essais antérieurs s’étaient déjà soldés par des échecs partiels ou totaux. Elon Musk, fidèle à sa philosophie d’itération rapide, minimise cependant l’impact de l’explosion, la qualifiant simplement sur X de « Juste une égratignure ».

Les tests de mise à feu, bien que courants dans le développement de lanceurs, demeurent des étapes critiques. Dans ce cas, la fusée n’était pas censée décoller, mais l’incident pourrait retarder les plans futurs de vols habités ou interplanétaires.

Entre ambitions martiennes et réalité terrestre

Malgré ces revers, SpaceX conserve sa place stratégique dans l’industrie spatiale. L’entreprise transporte les astronautes de la NASA, participe à des missions de défense pour le Pentagone, et joue un rôle clé dans le programme Artemis, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune.

Mais cette domination est de plus en plus remise en question. Outre les risques technologiques, des voix s’élèvent pour dénoncer les impacts environnementaux des lancements répétés à Starbase, située à proximité de réserves naturelles sensibles. Des ONG ont déjà porté plainte en 2023, mettant en cause l’autorisation accordée par les autorités fédérales.

La FAA, l’agence fédérale de l’aviation, a pourtant validé début mai une augmentation du rythme de lancements, autorisant jusqu’à 25 vols annuels de Starship contre 5 auparavant. Une décision controversée alors même que les explosions se multiplient.

Un futur toujours en jeu

Alors que l’objectif affiché reste la colonisation de Mars, ces échecs successifs rappellent que la conquête spatiale reste un pari risqué, même pour l’un des hommes les plus puissants de la planète. Reste à savoir si cette accumulation de défaillances ralentira l’élan de SpaceX ou renforcera sa capacité à apprendre de ses erreurs. Pour l’heure, Starship demeure un géant aux pieds d’argile, oscillant entre prouesse technologique et fragilité structurelle.

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