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Nouvelle frappe israélienne au Sud-Liban malgré le cessez-le-feu

Hier 18:09

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Un civil a perdu la vie lundi dans le village de Houla, situé dans le caza de Marjeyoun au Sud-Liban, à la suite d’une frappe de drone israélien, rapporte le correspondant local Mountasser Abdallah. La victime, un apiculteur, a été touchée alors qu’il s’occupait de ses ruches en périphérie du village. Cette nouvelle attaque souligne la fragilité du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah, en vigueur depuis le 27 novembre 2024.

Malgré cette trêve censée mettre fin à plus d’un an de tensions et deux mois de guerre ouverte entre les deux parties, les bombardements israéliens se poursuivent régulièrement sur le territoire libanais. Selon un décompte local, au moins 176 personnes ont été tuées au Liban depuis la signature de l’accord.

Le même jour, un drone israélien s’est écrasé à Houla, dans des circonstances encore floues. L’armée israélienne a également tiré huit obus d’artillerie entre les localités de Taybé et Adaïssé, dans la même région frontalière. Ces incidents s’ajoutent à une série de violations similaires signalées ces dernières semaines. La semaine précédente, deux autres drones israéliens s’étaient abattus à Houla et à Beit Lif (caza de Bint Jbeil), tandis qu’un engin similaire avait été découvert en juin à Dhaïra (région de Tyr).

Depuis la mise en œuvre du cessez-le-feu, le Hezbollah n’a revendiqué qu’un seul tir en direction d’Israël, début décembre 2024. En revanche, les actions militaires israéliennes se poursuivent presque quotidiennement, alimentant un climat d’insécurité chronique dans les villages du sud libanais.

Selon les clauses de la trêve, le Hezbollah devait se replier au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la Ligne bleue, et démanteler ses installations militaires au sud de cette limite. De son côté, Israël s’était engagé à retirer ses troupes du territoire libanais, mais continue d’occuper cinq positions qu’il considère comme « stratégiques » près de la frontière.

Alors que la situation humanitaire se dégrade dans plusieurs villages du Sud-Liban, la communauté internationale s’inquiète d’un possible effondrement de l’accord de cessez-le-feu, faute de mise en œuvre effective et d'engagement réciproque. La mort de l’apiculteur à Houla pourrait raviver les tensions et compromettre davantage la stabilité fragile dans cette région frontalière.

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