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Rapprochement militaire inédit entre l’Iran et l’Arabie Saoudite
Dans une démarche diplomatique exceptionnelle, le chef d’état-major de l’armée saoudienne, Fayyad al-Ruwaili, a effectué une visite rare en Iran ce dimanche. Lors de son déplacement à Téhéran, il a rencontré des responsables iraniens, notamment son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, dans le cadre du siège d’état-major des forces armées iraniennes. Cette rencontre marque une nouvelle étape dans le développement des relations bilatérales entre ces deux puissances du Moyen-Orient.
Selon l’agence officielle iranienne Irna, les discussions ont principalement porté sur le développement de la diplomatie de défense et l’élargissement des coopérations militaires. Cette visite s’inscrit dans un contexte où les relations entre l’Iran, pays à majorité chiite, et l’Arabie saoudite, monarchie sunnite, connaissent un renouveau après une rupture diplomatique de sept ans. Les deux pays avaient en effet annoncé la reprise de leurs liens en mars 2023, grâce à une médiation chinoise.
Une coopération militaire encore fragile
Malgré le rétablissement des relations diplomatiques, les collaborations militaires entre les deux nations sont restées rares. Historiquement, l’Iran et l’Arabie saoudite ont soutenu des camps opposés dans plusieurs conflits régionaux, notamment en Syrie et au Yémen. Toutefois, des signaux récents laissent entrevoir une volonté de rapprochement. En novembre 2023, le général Bagheri avait exprimé, lors d’un appel téléphonique avec le ministre saoudien de la Défense Khaled ben Salmane, la disponibilité de Téhéran à renforcer ses relations militaires avec Riyad.
De plus, en octobre dernier, l’Arabie saoudite avait participé à des exercices navals conjoints en mer d’Oman, réunissant les forces iraniennes et celles d’autres nations. Ce type de coopération est inédit et illustre une volonté de désescalade dans une région marquée par des tensions persistantes.
Un contexte de dialogue régional
Cette dynamique s’inscrit dans un mouvement plus large de rapprochement au Moyen-Orient. Par ailleurs, le conseiller irakien à la sécurité nationale, Qassem Al-Araji, est attendu à Téhéran pour des réunions avec des responsables iraniens. Ces rencontres multiples montrent une volonté des pays de la région de renforcer les dialogues bilatéraux et d’apaiser les tensions.
Avec cette visite de haut niveau, l’Arabie saoudite et l’Iran semblent amorcer une nouvelle ère, où diplomatie et coopération pourraient progressivement remplacer l’hostilité.
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