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Révocation imminente du président de la commune de Kariat Ben Aouda et de ses adjoints

Révocation imminente du président de la commune de Kariat Ben Aouda et de ses adjoints
Lundi 30 Septembre 2024 - 09:03 Journalistes: ELMIR Barae
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Le gouverneur de la province de Kénitra, Fouad M’hamdi, a lancé une procédure de révocation contre le président de la commune de Kariat Ben Aouda, Moul Bab Bourkia, ainsi que deux de ses adjoints, tous trois membres du Rassemblement National des Indépendants (RNI). Cette décision fait suite à des accusations de violations de la loi et de la réglementation en vigueur.

En effet, les accusations sont basées sur un rapport de l’inspection générale de l’administration territoriale, relevant du ministère de l’Intérieur. Des sources médiatiques indiquent que le gouverneur a exigé des trois responsables des clarifications écrites sur les violations présumées, avec un délai de 10 jours, conformément à l’article 64 de la loi organique relative aux communes.

Les mêmes sources précisent que, une fois les explications reçues, le gouverneur transmettra la demande de révocation du président et de ses deux vice-présidents au tribunal administratif de Rabat. Les trois responsables sont accusés de falsification de contrats utilisés pour la spoliation de biens fonciers appartenant à des communautés soulaliyates.

Dans cette même affaire, 17 avocats du barreau de Kénitra sont poursuivis pour escroquerie, falsification de documents et spoliation des terres soulaliyates. Cette poursuite judiciaire coïncide avec une vaste campagne d’arrestations de secrétaires généraux et de fonctionnaires accusés de rédaction de contrats falsifiés et de leur légalisation dans les communes de Souk El Arbaa du Gharb dans la province de Kénitra et Belksiri dans la province de Sidi Kacem.

La poursuite judiciaire contre les avocats a été engagée suite à une plainte déposée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, auprès du procureur général du roi près la Cour d’appel de Kenitra, les accusant d’escroquerie et de falsification de documents.

Cette affaire révèle des pratiques de corruption et de malversations au sein de l’administration locale, mettant en lumière la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence. Les autorités semblent déterminées à lutter contre ces pratiques illégales, qui érodent la confiance des citoyens dans les institutions publiques.

Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’issue de cette procédure de révocation et les mesures qui seront prises pour sanctionner les responsables impliqués. Cette affaire pourrait également avoir des répercussions politiques, notamment pour le RNI, dont les membres sont directement concernés par ces accusations.


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