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Samta Metals investit 70 millions au Maroc pour recycler les métaux
Le Maroc franchit un nouveau cap dans sa transition écologique avec l’arrivée du géant indien Samta Metals & Alloys, qui a officiellement lancé, lundi à Kénitra, la construction de son vaste complexe industriel dédié au recyclage des métaux non ferreux.
D’un montant impressionnant de 70 millions de dollars, cet investissement prend place au cœur de l’Atlantic Free Zone, une zone franche de plus en plus prisée par les industries innovantes. Le site s’étendra sur 36.600 m² et devrait créer plus de 400 emplois directs et indirects d’ici son entrée en service prévue pour 2026.
La cérémonie de lancement a réuni plusieurs figures importantes, parmi lesquelles Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, Abdelhamid El Mazid, gouverneur de Kénitra, et Sanjay Rana, ambassadeur de l’Inde au Maroc, témoignant de l’importance politique et économique de ce projet.
À pleine capacité, l’usine pourra traiter chaque année environ 46.000 tonnes de déchets métalliques — principalement de l’aluminium et du cuivre — pour produire 20.000 tonnes de lingots d’alliages aluminium-silicium et 15.000 tonnes de bobines de fils en cuivre électrolytique. Ces matériaux sont essentiels pour répondre à la demande des secteurs automobile, énergétique et aéronautique, en pleine croissance au Maroc et dans la région.
Selon Ryad Mezzour, ce projet marque « une avancée majeure » pour l’industrie métallurgique marocaine, qui s’aligne désormais sur une stratégie nationale d’économie circulaire et d’industrie bas carbone. Le ministre a salué cette initiative comme un modèle de structuration du recyclage industriel, un domaine encore en phase de consolidation dans le royaume.
De son côté, Ravi Agrawal, directeur général de Samta Metals, a insisté sur la dimension responsable du projet : « Ce complexe ne se limite pas à une simple usine, il incarne une philosophie de développement industriel qui prend en compte à la fois l’environnement et les enjeux sociaux. » En effet, le groupe prévoit d’alimenter ses opérations exclusivement à partir d’énergies renouvelables, réduisant ainsi de plus de 90 % l’empreinte carbone par rapport aux procédés classiques de production primaire.
Autre aspect notable : l’entreprise affirme vouloir promouvoir l’inclusion des femmes et investir dans le développement des compétences locales, un engagement fort pour un secteur historiquement dominé par les hommes et encore peu structuré en matière de formation spécialisée.
À moyen terme, Samta Metals & Alloys envisage même de doubler sa capacité de production dans les trois premières années, anticipant une demande régionale croissante pour les métaux recyclés et transformés. « Nous sommes fiers d’établir de nouvelles normes en matière de fabrication durable », a déclaré Anil Tripathi, PDG de la filiale marocaine, ajoutant que cette production contribuera à réduire la dépendance du Maroc aux importations et à créer une valeur ajoutée locale.
Avec ce projet, le Maroc confirme sa position de hub industriel attractif pour les investissements étrangers, tout en renforçant son engagement en faveur d’un avenir plus vert et durable.
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