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Santé au Maroc : les pharmaciens annoncent un sit-in national le 9 septembre

15:30
Santé au Maroc : les pharmaciens annoncent un sit-in national le 9 septembre
Par: Naji khaoula
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Face à ce qu’ils qualifient de dialogue bloqué et de réformes ignorées, les pharmaciens marocains se préparent à un sit-in national prévu le 9 septembre à Rabat. Cette mobilisation vise à dénoncer une gestion unilatérale du ministère de la Santé et les risques croissants pour la sécurité médicamenteuse des citoyens.

La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) a annoncé dans un communiqué un renforcement de son action revendicative, invitant l’ensemble des professionnels du secteur à se mobiliser, en milieu urbain comme rural. Cette initiative intervient après une période de protestation symbolisée par le port d’un brassard noir dans toutes les officines du pays, du 18 août au 9 septembre.

Une profession à bout de souffle

Selon Mohammed Lahbabi, président de la CSPM, cette mobilisation résulte d’un long processus d’épuisement, aggravé par le refus du ministère de la Santé de prendre en compte les revendications des pharmaciens. Le projet de décret sur la fixation des prix des médicaments, élaboré sans véritable concertation avec les professionnels, constitue l’un des points de rupture majeurs.

Des structures professionnelles en panne

Le retard dans la publication des décrets d’application de la loi sur l’Ordre national des pharmaciens, promulguée en juin 2023, fragilise également la profession. Sans textes réglementaires, les élections de l’Ordre n’ont pas pu être organisées, laissant les instances actuelles gérer les affaires courantes sans légitimité.

La CSPM pointe aussi la multiplication des ventes illégales de médicaments en dehors des officines, notamment dans certaines cliniques et sur les réseaux sociaux, qui favorise la circulation de produits contrefaits et met en péril le monopole légal des officines.

Des risques juridiques et sanitaires accrus

Le retard dans la réforme du Dahir de 1922 relatif aux substances vénéneuses expose les pharmaciens à des risques pénaux, notamment face à des ordonnances falsifiées pour des médicaments psychotropes. La Confédération rappelle que certains professionnels ont déjà été incarcérés dans le passé.

Le refus du ministère d’accorder le droit de substitution en cas de rupture de stock, pratique courante dans des pays comme la France, l’Algérie ou la Tunisie, aggrave la situation. En juin dernier, la Fédération marocaine des droits du consommateur signalait des ruptures pour plus de 600 références, affectant des traitements essentiels contre le diabète, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, neurologiques et certains cancers.

À moins d’une réaction rapide du gouvernement, le sit-in du 9 septembre pourrait n’être que le début d’un bras de fer prolongé entre le ministère de la Santé et une profession déterminée à défendre la sécurité sanitaire des Marocains.



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