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Sondage Odoxa-Mascaret : Macron et Barnier en perte de popularité

Sondage Odoxa-Mascaret : Macron et Barnier en perte de popularité
Mardi 24 Septembre 2024 - 11:23 Journalistes: ELMIR Barae
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Le président français Emmanuel Macron et son nouveau Premier ministre Michel Barnier font face à une impopularité record, selon un sondage Odoxa-Mascaret publié mardi. Seulement 25% des personnes interrogées estiment que M. Macron est un « bon » président, un chiffre qui marque un « record absolu d’impopularité en sept ans », selon cette étude réalisée pour la chaîne de télévision Public Sénat et vingt titres de la presse quotidienne régionale.

Michel Barnier, quant à lui, ne s'en sort guère mieux avec seulement 39% des sondés le jugeant comme un « bon » Premier ministre. Ce score est inférieur à ceux de ses quatre prédécesseurs à leur arrivée au poste : 55% pour Edouard Philippe en mai 2017, 40% pour Jean Castex en septembre 2020, 43% pour Elisabeth Borne en mai 2022, et 48% pour Gabriel Attal en janvier 2024.

Les auteurs du sondage soulignent que cette impopularité n'est pas personnelle. « Les Français l’estiment plutôt en tant qu’homme », mais ne lui attribuent pas un réel pouvoir d'action. En effet, 61% des sondés pensent que c'est Emmanuel Macron qui va principalement « gouverner la France », contre seulement 38% qui estiment que ce rôle reviendra d'abord au Premier ministre.

Ce sondage a été réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1.005 Français adultes interrogés par internet les 18 et 19 septembre, soit avant l'annonce samedi de la composition du gouvernement de Michel Barnier. Ce dernier est le plus à droite depuis l'accession d'Emmanuel Macron à l'Elysée en 2017. La marge d'erreur de ce sondage est comprise entre 1,4 et 3,1 points.

Le nouvel exécutif français est né dans la douleur, après quinze jours de tractations menées par Michel Barnier, lui-même nommé après des manœuvres politiques complexes. La couleur de l'équipe penche nettement vers la droite, famille politique dont est issu Michel Barnier.

Emmanuel Macron, qui avait plongé le pays dans l'incertitude en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale le 9 juin, dans la foulée de sa défaite aux élections européennes, a finalement donné son aval à la nouvelle équipe après d'ultimes tractations samedi.

Le gouvernement Barnier devra maintenant s'imposer face à une Assemblée issue des législatives anticipées, fragmentée en trois blocs irréconciliables : la gauche, arrivée première aux élections mais absente du gouvernement, le centre droit macroniste et l'extrême droite, en position d'arbitre.

Cette situation politique complexe et l'impopularité croissante des dirigeants français posent des défis majeurs pour la stabilité et la gouvernance du pays. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si le gouvernement Barnier parviendra à surmonter ces obstacles et à regagner la confiance des Français.


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