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Syrie et Liban : Un rapprochement stratégique pour tourner la page du passé
Le Liban et la Syrie amorcent une nouvelle ère dans leurs relations bilatérales, marquée par une volonté commune de bâtir des liens stratégiques durables. Lors d’une conférence de presse conjointe à Damas, Ahmad al-Chareh, nouveau président syrien, et Najib Mikati, Premier ministre libanais, ont exprimé leur engagement à redéfinir les rapports entre leurs deux nations, après des décennies de relations complexes et souvent tendues.
Cette visite officielle, la première d’un dirigeant libanais en Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011, s’inscrit dans un contexte géopolitique en mutation rapide. Elle survient après la chute, en décembre dernier, de Bachar al-Assad, ouvrant la voie à une révision profonde des dynamiques régionales.
Ahmad al-Chareh a affirmé que cette nouvelle étape serait fondée sur le respect mutuel et la souveraineté des deux États. « Il est temps de dépasser l’esprit des relations passées et de donner une chance à nos peuples d’établir des relations positives », a-t-il déclaré.
L’élection récente de Joseph Aoun à la présidence libanaise, mettant fin à plus de deux ans de vacance à ce poste, a également été saluée comme un signal de stabilisation politique pour le Liban. Al-Chareh a personnellement félicité Aoun, affirmant que cette transition politique ouvre des perspectives prometteuses pour une collaboration renforcée.
Priorités communes : frontières et réfugiés
Parmi les dossiers prioritaires abordés lors de cette rencontre figurent la question des réfugiés syriens et la délimitation des frontières. Le Liban, qui accueille près de deux millions de réfugiés syriens, espère une coopération active de la part de la Syrie pour faciliter leur retour. Najib Mikati a souligné « l’urgence » de ce dossier, affirmant avoir perçu chez son homologue syrien une volonté sincère de trouver des solutions concrètes.
Concernant les frontières, une commission conjointe sera mise en place pour traiter les litiges liés à leur délimitation terrestre et maritime. Ce processus devrait également inclure des mesures visant à lutter contre la contrebande, un problème chronique dans cette région.
Un passé lourd, un avenir à construire
La Syrie a exercé une influence dominante sur le Liban pendant trois décennies, marquées par une présence militaire et des ingérences politiques controversées. Le retrait des troupes syriennes en 2005, après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, avait laissé un fossé profond entre les deux nations.
Cependant, les récents développements indiquent une volonté de tourner la page. « La Syrie est la porte naturelle du Liban vers le monde arabe. Tant qu’elle va bien, le Liban ira bien », a affirmé Mikati, mettant en avant l’interdépendance des deux pays.
Ahmad al-Chareh a toutefois précisé que la priorité immédiate de son gouvernement reste la stabilisation intérieure de la Syrie, tout en maintenant des efforts diplomatiques pour renforcer la sécurité et la coopération régionale.
Perspectives régionales
Depuis la chute de Bachar al-Assad, la Syrie s’emploie à rétablir des relations diplomatiques avec divers acteurs internationaux. La récente visite d’un émissaire du sultanat d’Oman illustre cette dynamique. Pour le Liban, ce rapprochement avec Damas pourrait ouvrir de nouvelles opportunités économiques et politiques, à condition que la confiance soit rétablie.
Ensemble, les dirigeants syrien et libanais ont exprimé leur espoir de bâtir un partenariat basé sur l’égalité et le respect mutuel, avec l’objectif de répondre aux défis communs et d’assurer un avenir plus stable pour leurs peuples.
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