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Tana-Côte-Est : Une ligne ferroviaire vitale mais sous-exploitée
Reliant la capitale malgache Antananarivo aux côtes de Tamatave, la ligne ferroviaire Tana-Côte-Est s'étend sur 380 km, avec un dénivelé de 1 250 mètres. Construit au début du 20ᵉ siècle, ce chemin de fer historique transporte chaque jour des centaines de tonnes de marchandises essentielles comme des bananes, des céréales, et du carburant, à travers un parcours sinueux et escarpé.
Ce matin, depuis la gare de Tamatave, un train de vingt-quatre wagons-citernes se prépare à remonter vers Antananarivo. La salle de régulation du trafic ferroviaire, située dans la capitale, donne son feu vert à l’opération. Madarail, l’entreprise qui gère le réseau ferroviaire malgache, surveille attentivement ce trajet vital.
Chaque jour, six trains empruntent cette ligne mythique, traversant des reliefs escarpés et des villages isolés. Elle est l’unique voie de désenclavement pour les régions agricoles et constitue un maillon essentiel pour l’industrie brassicole du pays. Environ 40 % du carburant importé à Madagascar transite par ce rail avant d’être distribué dans toute l’île.
Un Transport Plus Rentable et Plus Sécurisé
Vingt heures après son départ de Tamatave, le train entre dans la capitale. Les habitants, habitués à la proximité des rails, se précipitent pour libérer la voie. Le convoi se dirige ensuite vers les cuves de stockage pour décharger sa précieuse cargaison.
« Le transport ferroviaire est aujourd’hui un atout logistique majeur, offrant sécurité, volume et disponibilité, » explique Tolotra Ranaijaona, responsable chez Logistique Pétrolière, l'un des principaux clients de Madarail. « Le rail garantit un approvisionnement régulier et sécurisé, particulièrement important vu l'état déplorable de la route nationale 2. De plus, il est jusqu'à 30 % moins cher que le transport routier. »
Un Potentiel Inexploité
Malgré ses avantages, le service ferroviaire reste sous-exploité, avec seulement 200 000 tonnes de marchandises transportées l'an dernier. Patrick Claes, président du conseil d'administration de Madarail, souligne les défis actuels : « Nous manquons cruellement de locomotives et de wagons. Un plan d'investissement de 130 millions de dollars a été approuvé avec l'État en 2020, mais les financements pour les infrastructures tardent à se concrétiser. Le réseau, bien que datant du siècle dernier, pourrait transporter jusqu'à 1 million de tonnes par an avec des améliorations adéquates. »
Malheureusement, ce réseau crucial a été paralysé pendant une décennie par des conflits politiques. Pourtant, dans un pays où le réseau routier est en déclin, cette alternative économique et écologique mérite une attention renouvelée.
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