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Tensions géopolitiques : Les États-Unis accusent le Danemark de négligence envers le Groenland
Les tensions diplomatiques entre Washington et Copenhague se ravivent après les déclarations du vice-président américain JD Vance. Lors d’une visite à la base militaire de Pituffik, dans le nord du Groenland, il a critiqué la gestion danoise de ce territoire semi-autonome, suggérant que les États-Unis pourraient mieux assurer sa sécurité.
JD Vance a accusé le Danemark de ne pas investir suffisamment pour protéger le Groenland des incursions de puissances étrangères, notamment la Russie et la Chine. Bien qu’il n’ait pas détaillé ces allégations, il a insisté sur la nécessité pour les États-Unis de renforcer leur présence militaire dans la région, notamment par l’envoi de nouveaux navires de guerre et de brise-glaces militaires.
« Nous pouvons rendre le Groenland bien plus sécurisé. Nous pouvons lui offrir une meilleure protection et de meilleures opportunités économiques », a déclaré Vance, tout en affirmant respecter la souveraineté du territoire.
Ces propos ont suscité une réaction immédiate du Premier ministre danois, Mette Frederiksen, qui a jugé les critiques américaines injustifiées. De son côté, le ministre des Affaires étrangères danois, Lars Løkke Rasmussen, a reconnu que Copenhague aurait pu faire plus, tout en soulignant que les États-Unis aussi avaient réduit leur engagement militaire dans la région depuis la Guerre froide.
Le Groenland occupe une position géographique clé entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Il abrite des ressources naturelles précieuses, notamment des minerais rares, qui attisent l’intérêt des grandes puissances. L’île est également cruciale pour le système de défense antimissile américain, grâce à la base de Pituffik, gérée en vertu d’un accord datant de 1951 entre les États-Unis, le Danemark et le Groenland.
Donald Trump, déjà en 2019, avait évoqué l’idée d’acheter le Groenland, une proposition rejetée par Copenhague. Aujourd’hui, il semble prêt à relancer cette ambition, déclarant que le Groenland est indispensable à la sécurité mondiale et affirmant que les États-Unis ne comptent plus se reposer sur le Danemark pour protéger la région.
Face à ces déclarations, l’opinion publique groenlandaise a exprimé une vive opposition. Des manifestations ont eu lieu à Nuuk, la capitale, où des habitants ont brandi des pancartes « Yankees Go Home » et « Our Land. Our Future ». La récente coalition gouvernementale au Groenland a réaffirmé son engagement à maintenir ses liens avec le Danemark tout en poursuivant, à terme, une indépendance graduelle.
Le Premier ministre groenlandais, Jens-Frederik Nielsen, a dénoncé un « manque de respect » de la part des États-Unis et a appelé à l’unité face aux pressions extérieures.
Si les États-Unis ne semblent pas envisager une intervention militaire, les experts estiment que l’administration Trump pourrait intensifier ses efforts diplomatiques et économiques pour accroître son influence sur l’île. Des investissements américains dans les infrastructures et l’exploitation des ressources naturelles pourraient être mis en avant pour séduire la population locale.
Toutefois, avec une opposition massive des Groenlandais et des tensions croissantes avec le Danemark, Washington devra manœuvrer avec prudence s’il veut renforcer sa présence dans cette région stratégique de l’Arctique.
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