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Tomates, fraises et myrtilles : le Maroc, pilier incontournable de l’agriculture européenne
Le Maroc s’impose comme un acteur stratégique dans l’approvisionnement en fruits et légumes de l’Europe, malgré certaines critiques provenant du sud-est de l’Espagne. Ces producteurs dénoncent un accord commercial amendé entre l’Union européenne et le Maroc, intégrant désormais les produits issus du Sahara, qu’ils jugent défavorables à leurs intérêts, en particulier pour la tomate.
Pourtant, au-delà de cette opposition locale, les experts et producteurs marocains rappellent l’interdépendance des marchés européen et marocain. Les échanges commerciaux ne se limitent pas à une concurrence directe : ils permettent aux deux zones de tirer profit de leur complémentarité. Les campagnes d’attaques contre les camions transportant des fruits et légumes ou d’étiquetage sauvage dans les supermarchés espagnols traduisent une résistance qui perdure depuis plusieurs années.
L’accord récemment amendé entre Bruxelles et Rabat vise à clarifier l’origine régionale des produits, conformément aux décisions de la Cour de justice européenne. Pourtant, certains producteurs espagnols restent opposés, dénonçant une concurrence déloyale. Nabil Belmkaddem, de la coopérative BestBerry, précise : « Les fraises marocaines ne doivent pas être considérées comme un concurrent mais comme un complément à la saison européenne ».
Selon lui, le secteur marocain des petits fruits est étroitement lié à l’Europe : presque tous les intrants, des serres aux engrais, proviennent du continent, et une grande partie des récoltes y retourne. Cette relation crée une véritable synergie, où l’Europe bénéficie également de l’approvisionnement marocain, tout en maintenant sa compétitivité grâce à la main-d’œuvre marocaine saisonnière qui travaille dans les exploitations espagnoles.
Les principales zones de production se situent dans le nord, autour d’Agadir, mais se développent également dans le sud, près de Dakhla, où un projet de dessalement de l’eau est en cours. La culture estivale de myrtilles dans la région de l’Atlas connaît également un essor notable, permettant au Maroc d’élargir ses exportations de fruits rouges.
Le secteur marocain n’est toutefois pas exempt de défis. Le changement climatique entraîne sécheresses, chaleurs extrêmes et tempêtes, réduisant la production et la durée de la saison. À cela s’ajoutent la pression accrue des insectes, la rareté de la main-d’œuvre et les coûts liés à l’inflation et aux normes phytosanitaires strictes.
Malgré ces obstacles, le Maroc continue d’innover et d’investir dans de nouvelles variétés, de plus grands plateaux de production et des pépinières locales. Le pays confirme ainsi son rôle de partenaire indispensable pour le marché européen des fruits rouges, garantissant un approvisionnement régulier et diversifié pour les consommateurs européens.