TotalEnergies prépare sa cotation à Paris et à New York, mais sans double cotation
Lors de la présentation des résultats financiers du groupe, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a abordé les projets à venir pour l'entreprise, notamment la cotation de ses actions à la fois à Paris et à New York. Cependant, il a précisé que ce projet ne correspondra pas à une double cotation classique, mais à une cotation continue des actions sur les deux places boursières.
Interrogé sur la possibilité d'une double cotation à New York, Pouyanné a rapidement écarté cette idée en déclarant : « Je n’ai jamais rien annoncé ! » Malgré cette clarification, le groupe travaille activement sur la cotation de ses actions à la fois à Paris et à New York, avec un modèle différent de la double cotation traditionnelle.
La distinction majeure réside dans le fait qu’il n’y aura qu’une seule classe d’actions, cotée en continu sur les deux marchés, reliant ainsi les cotations de Paris et de New York par un taux de change. Cette approche vise à offrir une meilleure accessibilité aux investisseurs américains, notamment à ceux détenant des American Depositary Receipts (ADR), des certificats de dépôt permettant aux investisseurs étrangers de détenir des actions américaines. Cependant, ces ADR entraînent des coûts de transaction plus élevés, ce qui les rend parfois moins attrayants pour certains investisseurs.
En outre, TotalEnergies a réaffirmé son engagement à respecter la réglementation en vigueur, notamment celle de la SEC (le régulateur boursier américain). Une mesure supplémentaire concerne la taxation française, en particulier sur les rachats et annulations d’actions, qui affectera également les actions cotées à New York. TotalEnergies prévoit que cette taxation pourrait coûter entre 100 et 150 millions de dollars à l'entreprise.
Ainsi, avec ce projet de cotation continue, TotalEnergies cherche à simplifier l’accès à ses actions pour ses investisseurs américains, tout en respectant les réglementations et en maintenant son engagement envers les actionnaires et la fiscalité française.