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Transport urbain au Maroc : 3 500 nouveaux bus prévus pour moderniser le réseau d'ici 2029

Transport urbain au Maroc : 3 500 nouveaux bus prévus pour moderniser le réseau d'ici 2029
Mardi 28 Mai 2024 - 17:12
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Face à une demande croissante pour un réseau logistique moderne et efficace, le Maroc fait face à des défis significatifs dans le secteur du transport urbain. Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a souligné la faible participation des entreprises marocaines dans la gestion du transport urbain, en contraste avec une forte présence d'entreprises étrangères.

Laftit a exprimé ses préoccupations concernant la dépendance du Maroc vis-à-vis des entreprises étrangères pour la gestion du transport urbain dans les villes. Il a révélé qu'à court terme, l'État prévoit d'acheter près de 3 500 bus, qui seront majoritairement gérés par des entreprises privées étrangères. Cette situation, selon lui, est regrettable et souligne le besoin urgent d'investissements locaux dans la gestion, la fabrication et l'assemblage des bus de transport.

Modèle actuel et contrats de gestion déléguée

Le ministre a reconnu les insuffisances du modèle actuel de gestion du transport urbain, citant des coûts exorbitants pour des villes comme Casablanca et Rabat/Salé. Il a mis en évidence la nécessité de revoir les contrats de gestion déléguée, en raison de problématiques telles que la faiblesse des études préalables et l'adoption d'hypothèses non conformes à la réalité.

Actuellement, le Maroc compte 31 contrats de gestion déléguée couvrant un réseau d'environ 11 000 kilomètres. Cependant, ces modèles ont révélé plusieurs contraintes, notamment la faible qualité du service, des déséquilibres financiers croissants et des lacunes en matière de gouvernance.

Stratégie de modernisation du transport urbain

En réponse à ces défis, le ministère de l'Intérieur a lancé un programme initial pour la période 2024-2029, visant à moderniser le secteur du transport urbain. Ce programme couvrira plus de 32 villes, avec une flotte totale de 3 500 bus et un coût financier estimé à 10 milliards de dirhams. Les investissements concerneront les composants de la flotte, les centres de maintenance, les stations de bus, ainsi que les systèmes de billetterie et de gestion.

Laftit a souligné l'importance d'études préalables rigoureuses pour préparer la gestion déléguée des bus et la séparation des fonctions d'investissement et de gestion. Il a également mentionné l'élaboration d'un cahier des charges pour l'acquisition des bus, en mettant l'accent sur la fabrication locale pour stimuler l'économie nationale.

Projets spécifiques et développements futurs

Des projets spécifiques sont également en cours pour améliorer le réseau de transport dans des villes clés. À Rabat, un projet complémentaire aux deux lignes de tramway existantes est envisagé, avec des bus de haute qualité pour relier d'autres quartiers. Pour Casablanca, deux nouvelles lignes de tramway et deux lignes de bus de haute qualité, totalisant 30,5 kilomètres, seront développées, avec un coût estimé à 1,7 milliard de dirhams.

Le ministre a conclu en réaffirmant l'engagement du gouvernement à moderniser le secteur du transport urbain, en soulignant son rôle crucial dans la dynamique économique et sociale du pays. Depuis 2007, le Maroc s'est engagé dans des initiatives telles que les lignes de tramway et les bus de haute qualité, améliorant considérablement le service de transport public.

Laftit a insisté sur la nécessité d'une nouvelle stratégie pour une gestion efficace du transport urbain, espérant que ces mesures attireront davantage d'investissements locaux et amélioreront la qualité de vie des citoyens marocains.


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