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Trump renforce son offensive diplomatique face à Moscou et Pékin
La Maison-Blanche a accueilli, jeudi, les dirigeants du Kazakhstan, du Kirghizstan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan pour une rencontre présentée comme « historique » par Washington. Une première, qui illustre la volonté des États-Unis de renforcer leur présence en Asie centrale, dans un contexte de rivalité stratégique croissante avec la Russie et la Chine.
Le président américain Donald Trump a annoncé l’ouverture de nouveaux axes de coopération avec ces pays, principalement dans les domaines économiques, énergétiques et militaires. « Nous renforçons notre partenariat économique, nous améliorons notre coopération militaire », a déclaré le chef de l’État avant un dîner officiel en leur honneur.
Les minerais stratégiques au cœur des discussions
L’une des priorités affichées par Washington concerne les ressources naturelles de la région : uranium, gaz, or et terres rares. Le Kazakhstan est aujourd’hui le premier producteur mondial d’uranium, l’Ouzbékistan dispose d’importantes réserves d’or, et le Turkménistan figure parmi les plus grands détenteurs de gaz naturel.
Dans cette perspective, Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social la signature d’un accord commercial avec l’Ouzbékistan, prévoyant près de 35 milliards de dollars d’investissements sur trois ans, et plus de 100 milliards sur dix ans, dans des secteurs liés à l’énergie et aux technologies. Une manière pour les États-Unis de diversifier leurs chaînes d’approvisionnement, alors que la Chine domine aujourd’hui le marché des terres rares.
Une région convoitée par Moscou et Pékin
Depuis la fin de l’URSS, les cinq républiques d’Asie centrale restent étroitement liées à la Russie sur le plan sécuritaire, tandis que la Chine a consolidé son influence économique à travers l’initiative des « Nouvelles routes de la soie ». Washington cherche à s’insérer dans cet équilibre délicat en se présentant comme un partenaire alternatif.
Les dirigeants reçus à Washington n’ont d’ailleurs pas caché leur satisfaction. Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a salué un « leadership envoyé par le Ciel », tandis que le président ouzbek Chavkat Mirzioïev a souligné qu’« aucun président des États-Unis n’avait accordé autant d’attention à l’Asie centrale ».
Le Kazakhstan rejoint les accords d’"Abraham"
Autre annonce marquante : l’adhésion prochaine du Kazakhstan aux accords d’Abraham, ce processus lancé en 2020 par Washington pour encourager la normalisation des relations avec Israël. Le geste est surtout symbolique, puisque Nur-Sultan entretient déjà des relations diplomatiques avec Tel-Aviv, mais il sert les efforts américains pour renforcer un front diplomatique élargi au Moyen-Orient.
Des critiques sur la question des droits humains
La rencontre se déroule néanmoins dans un climat marqué par des préoccupations sur la situation des libertés dans la région. Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent une intensification des pressions contre journalistes, militants et opposants politiques. Par ailleurs, la décision de Washington de mettre fin à la diffusion de Radio Free Europe dans la région — l’une des rares sources d’information indépendante — a été saluée par plusieurs dirigeants centrasiatiques, ce qui renforce les critiques des ONG.
Pour l’administration américaine, la priorité assumée est avant tout stratégique : consolider des alliances énergétiques et militaires dans un espace charnière entre Russie, Chine et Moyen-Orient. Reste à voir si ce rapprochement s’inscrira dans la durée — et à quel prix politique.