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Une année noire pour les exportations de pastèques marocaines
La production et les exportations de pastèques marocaines ont enregistré une chute spectaculaire en 2024, marquant une deuxième année consécutive de déclin. Le stress hydrique, combiné à des sécheresses prolongées et des interdictions de culture dans certaines régions, a fortement impacté ce secteur clé de l’agriculture marocaine.
Selon la plateforme de données East Fruit, le Maroc n’a exporté que 113,5 mille tonnes de pastèques durant les dix premiers mois de 2024, générant une valeur totale de 96 millions de dollars. Ce chiffre est le plus bas enregistré depuis 2017, bien loin des 190 millions de dollars générés par les exportations de 2023. La perte avoisine ainsi les 100 millions de dollars, excluant le Royaume du top 10 mondial des exportateurs de pastèques, où il figurait parmi les cinq premiers depuis 2020.
Les raisons de cette contreperformance sont multiples et bien documentées. Le stress hydrique, accentué par deux années de sécheresse intense, a réduit la capacité de production des exploitations agricoles. Parallèlement, des mesures restrictives ont été imposées dans plusieurs régions pour préserver les ressources en eau. Dans la province de Tata, par exemple, la culture des pastèques a été totalement interdite, privant le marché d’une zone autrefois productive.
Malgré ces défis, les destinations d’exportation n’ont pas beaucoup varié en 2024. La France reste le principal acheteur, absorbant environ 50 % des exportations marocaines, suivie de l’Espagne, avec un peu moins de 25 %. Le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas complètent le classement des principaux importateurs. Cependant, ces chiffres ne suffisent pas à compenser les pertes globales, d’autant plus que la saison d’exportation, qui s’étend de mars à octobre, n’offre que peu de marges pour une reprise rapide.
Cette crise met en lumière l’urgence de revoir les stratégies agricoles et hydriques du Maroc. La préservation des ressources naturelles et l’adoption de pratiques agricoles plus durables seront indispensables pour relancer ce secteur crucial, tout en s’adaptant aux défis posés par le changement climatique.