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VIH : Le Maroc enregistre une baisse de 35 % des infections, un progrès salué dans un contexte régional préoccupant
Le Maroc affiche des avancées encourageantes dans la lutte contre le VIH, selon le dernier rapport de l’organisation Frontline AIDS. Entre 2010 et 2023, le pays a enregistré une baisse de 35 % des nouvelles infections, un résultat d’autant plus remarquable qu’il s’inscrit à contre-courant d’une tendance régionale alarmante, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où les cas ont bondi de 116 % sur la même période.
Cette amélioration marocaine repose en grande partie sur le nouveau Plan stratégique intégré pour le VIH, les IST et l’hépatite virale (2024-2030). Ce dispositif met l’accent sur l’inclusion des populations clés, la collaboration avec la société civile et une gouvernance coordonnée sous l’égide d’un groupe de travail technique national. L’objectif est clair : renforcer une approche participative et durable face aux défis de santé publique.
Les chiffres témoignent de l’efficacité des efforts engagés. Actuellement, 78 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 74 % ont accès à un traitement antirétroviral, et 66 % bénéficient d’une suppression virale efficace. Ces progrès rapprochent le Maroc des objectifs internationaux dits « 95/95/95 » de l’ONUSIDA, fixés pour contrôler l’épidémie.
Le financement de la riposte repose principalement sur le ministère de la Santé, appuyé par le Fonds mondial. Si l’accent a longtemps été mis sur les traitements, le budget dédié à la prévention a récemment été renforcé. En parallèle, environ 70 % de la population marocaine bénéficie désormais d’une couverture d’assurance maladie, un levier supplémentaire pour faciliter l’accès aux soins.
Autre signal positif : les efforts en matière de lutte contre la stigmatisation. Grâce à la Stratégie nationale sur les droits de l’homme et la santé et à l’action du Conseil national des droits de l’homme, des avancées significatives ont été enregistrées, comme en atteste l’amélioration de l’Indice de stigmatisation entre 2016 et 2022.
Toutefois, des obstacles persistent. L'accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) reste limité, notamment dans les zones rurales. De plus, une sensibilisation communautaire encore insuffisante, des fluctuations dans l’approvisionnement en ARV et en préservatifs, ainsi que des normes de genre discriminantes, freinent l’efficacité globale de la réponse.
Frontline AIDS pointe également la dépendance de la société civile aux financements internationaux et un manque de transparence dans le suivi des dépenses nationales, qui compliquent l’évaluation de l’impact réel des politiques mises en œuvre. Le rapport appelle ainsi à une plus grande implication du secteur privé pour renforcer la pérennité des actions.
À l’échelle régionale, la situation reste préoccupante. En 2023, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont enregistré près de 23 000 nouvelles infections, soit 1,77 % des cas mondiaux, dans un contexte de faible financement, de manque de coordination entre agences onusiennes et gouvernements, et de fermeture du bureau régional de l’ONUSIDA.
Malgré ce climat tendu, le Maroc se distingue par une dynamique positive. Il lui reste cependant à consolider ses acquis, en misant sur une prévention élargie, une meilleure coordination des acteurs, et des politiques inclusives à long terme pour espérer atteindre, voire dépasser, les objectifs mondiaux fixés pour 2030.
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