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Visas américains : les réseaux sociaux des demandeurs toujours passés au crible
L’ambassade des États-Unis à Rabat a rappelé, ce lundi 21 juillet, une règle déjà en vigueur depuis plusieurs années : les demandeurs de visas américains, toutes catégories confondues, sont tenus de fournir les identifiants de leurs comptes sur les réseaux sociaux dans le cadre de leur demande. Une pratique instaurée en 2019 dans le cadre du renforcement des procédures de vérification de l’identité et de l’éligibilité des candidats à l’entrée sur le territoire américain.
Dans un message publié sur sa page Facebook officielle, la représentation diplomatique a précisé que « toutes les informations disponibles » sont prises en compte lors du traitement des dossiers, y compris celles issues des plateformes sociales. L’objectif : détecter d’éventuelles menaces à la sécurité nationale des États-Unis.
Cette clarification intervient alors que de nouvelles exigences viennent d’être annoncées pour les candidats aux visas étudiants et aux visas de visiteurs académiques. Désormais, les postulants devront modifier les paramètres de confidentialité de leurs comptes pour les rendre publics, facilitant ainsi leur consultation par les autorités consulaires.
Ce durcissement s’inscrit dans une politique sécuritaire plus large adoptée par Washington, qui voit dans l’analyse des contenus partagés en ligne un outil crucial pour identifier les comportements ou opinions jugés problématiques.
Le quotidien américain The New York Times avait déjà évoqué cette orientation, citant des sources du Département d’État qui ont confirmé la volonté d’identifier toute forme de « hostilité » envers les États-Unis, notamment à travers les publications sur les réseaux sociaux. Une instruction aurait même été envoyée par l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, fin mai, demandant la suspension temporaire des entretiens pour les visas concernés, le temps d’élaborer un nouveau cadre réglementaire.
Cette pause administrative, qui avait duré près d’un mois, montre l’importance accordée aujourd’hui à la dimension numérique dans l’évaluation des demandes de visas. Les réseaux sociaux, longtemps considérés comme des espaces privés, deviennent ainsi un terrain d’analyse incontournable pour les autorités américaines en matière d’immigration.