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Washington et Israël discutent d'une administration provisoire américaine à Gaza
Les États-Unis et Israël ont entamé des discussions discrètes sur la possibilité pour Washington de diriger une administration temporaire de Gaza après la guerre, ont révélé plusieurs sources proches du dossier. Ce projet, encore à un stade préliminaire, envisagerait la mise en place d'un gouvernement de transition dirigé par un responsable américain, chargé de stabiliser et de démilitariser la bande de Gaza jusqu’à l’émergence d’une administration palestinienne viable.
Selon cinq sources ayant requis l'anonymat en raison de la sensibilité du sujet, ce plan ne prévoit pas de calendrier fixe, sa durée dépendant de l'évolution de la situation sur le terrain. Cette proposition évoque pour certains la Coalition Provisional Authority instaurée par les États-Unis en Irak en 2003, après la chute de Saddam Hussein, une autorité critiquée à l’époque pour son caractère d’occupation étrangère.
Le projet, s'il venait à se concrétiser, impliquerait également la participation d'autres pays, bien que leur identité n'ait pas été précisée. Des technocrates palestiniens seraient intégrés, à l'exclusion du Hamas et de l'Autorité Palestinienne, qui exerce aujourd'hui un pouvoir limité en Cisjordanie occupée.
Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a rejeté l'idée d'une telle administration étrangère. "Le peuple palestinien de Gaza doit choisir ses propres dirigeants", a déclaré Ismail Al-Thawabta, directeur du bureau des médias du gouvernement gazaoui. L'Autorité Palestinienne n'a pas commenté cette initiative.
Interrogé par Reuters, un porte-parole du département d'État américain a évité de confirmer l'existence de ces discussions, se contentant d'affirmer : « Nous voulons la paix et la libération immédiate des otages. » Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également décliné tout commentaire.
Lors d'un entretien avec Sky News Arabia en avril, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar avait évoqué une période transitoire à Gaza, sous la supervision d'un conseil international comprenant des « pays arabes modérés » et des Palestiniens travaillant sous leur autorité.
Toutefois, ce projet soulève de nombreux risques. Deux des sources interrogées ont mis en garde contre les dangers d'une perception d'occupation américaine dans la région, ce qui pourrait engendrer des réactions hostiles, tant parmi les alliés que les adversaires de Washington au Moyen-Orient.
Parallèlement, les Émirats Arabes Unis – qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 – ont proposé qu’une coalition internationale supervise Gaza, à condition d’impliquer l'Autorité Palestinienne et de garantir une voie crédible vers un État palestinien. Les autorités émiraties n'ont pas confirmé si elles soutiendraient une administration américaine sans la participation du gouvernement palestinien.
Le contexte reste extrêmement tendu. Netanyahu a récemment déclaré que l'offensive israélienne à Gaza allait s'intensifier et que davantage de Palestiniens seraient déplacés « pour leur propre sécurité ». À ce jour, plus de 52 000 Palestiniens ont été tués selon les données du ministère de la Santé de Gaza, tandis que 59 otages restent détenus dans l'enclave.
Certains membres de la coalition gouvernementale israélienne plaident même pour une migration massive des Palestiniens hors de Gaza et pour la reconstruction de colonies juives. Toutefois, des discussions internes en Israël envisagent aussi d'autres scénarios, comme une division du territoire en zones de sécurité ou l’établissement de bases militaires permanentes, en supposant que la majorité de la population palestinienne resterait dans l’enclave.
Dans ce contexte extrêmement volatile, la perspective d'une administration provisoire dirigée par les États-Unis apparaît comme une option parmi d'autres, mais reste entourée de nombreuses incertitudes politiques et diplomatiques.
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