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La France et plusieurs pays reconnaissent l’État de Palestine à l’ONU

Lundi 22 Septembre 2025 - 07:42
La France et plusieurs pays reconnaissent l’État de Palestine à l’ONU

À l’ouverture de la 80e Assemblée générale des Nations Unies à New York, la France et plusieurs autres pays européens ont annoncé lundi leur reconnaissance officielle de l’État de Palestine, un geste à forte portée symbolique qui vise à accentuer la pression diplomatique sur Israël, alors que la guerre à Gaza continue de ravager la région.

Cette décision s’inscrit dans la continuité d’un processus engagé depuis plusieurs mois par le président français Emmanuel Macron, qui a plaidé pour que cette reconnaissance soit conditionnée à l’exclusion explicite du mouvement islamiste Hamas du futur État palestinien. La France, soutenue par l’Arabie saoudite, a organisé un sommet sur la solution à deux États, considéré comme la clé d’une paix durable.

Avant même cette réunion, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal avaient déjà annoncé leur reconnaissance, portant à 145 le nombre de pays membres de l’ONU (sur 193) ayant franchi ce pas. Outre la France, l’Andorre, la Belgique, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin devraient rejoindre ce mouvement diplomatique.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, contraint de s’exprimer par visioconférence faute de visa américain, a salué cette reconnaissance comme « un pas important et nécessaire vers une paix juste et durable ». Mais les tensions restent vives : le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé qu’il n’y aurait jamais d’État palestinien et menacé d’étendre la colonisation en Cisjordanie. De leur côté, deux ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont appelé à l’annexion pure et simple de ce territoire.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé « l’annexion insidieuse » de la Cisjordanie et exhorté la communauté internationale à ne pas céder aux menaces de représailles israéliennes. Pour lui, ce processus de reconnaissance est un « prérequis » indispensable à l’isolement du Hamas et à la relance d’un véritable plan de paix.

Cependant, les États-Unis, principal allié d’Israël, rejettent cette initiative, jugeant l’Autorité palestinienne peu crédible comme partenaire de paix. Washington parle d’un geste « pour la galerie », préférant une « diplomatie sérieuse ». Le discours de Benjamin Netanyahu à la tribune de l’ONU, vendredi, et celui de Donald Trump, mardi, sont attendus comme des moments forts de cette séquence diplomatique.

Cette reconnaissance intervient dans un climat de guerre meurtrier. Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a causé la mort de 1.219 personnes côté israélien, les représailles militaires ont fait plus de 65.000 victimes palestiniennes, selon les autorités de Gaza. La tragédie humanitaire et politique domine ainsi largement l’agenda onusien, éclipsant d’autres crises internationales, même si des discussions parallèles doivent aborder le nucléaire iranien, la guerre en Ukraine ou encore les tensions entre la Russie et l’Estonie.



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