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Google face à une menace de démantèlement
Le bras de fer entre Google et le ministère américain de la Justice a franchi une nouvelle étape lundi, alors que le géant de la tech était de retour devant la justice fédérale à Washington. L’enjeu est de taille : déterminer si l’entreprise doit se séparer de son navigateur Chrome, élément-clé de son écosystème, dans un contexte où l’essor de l’intelligence artificielle (IA) pourrait bouleverser la manière dont les internautes accèdent à l’information.
« Aujourd’hui s’ouvre le dernier chapitre de ce procès historique », a déclaré Gail Slater, responsable du département antitrust du ministère, soulignant que « c’est l’avenir de l’internet qui est en jeu ».
Le juge Amit Mehta, qui avait reconnu Google coupable d’abus de position dominante dans la recherche en ligne en 2023, doit maintenant se prononcer sur les sanctions à imposer. Le ministère réclame non seulement l’interdiction pour Google de signer des accords exclusifs avec des fabricants comme Apple ou Samsung, mais aussi le démantèlement pur et simple de Chrome, le navigateur le plus utilisé au monde.
Pour les autorités, Chrome constitue une porte d’entrée stratégique vers le moteur de recherche Google, consolidant son monopole et rendant quasiment impossible l’émergence de concurrents sérieux.
En novembre dernier, Google dénonçait déjà ces exigences qu’elle jugeait « radicales ». Kent Walker, président des affaires mondiales de l’entreprise, estimait que cela représenterait « un excès de pouvoir sans précédent de la part du gouvernement », avec des conséquences néfastes pour les consommateurs, les développeurs, et les petites entreprises américaines.
Mais pour Gail Slater, la question dépasse la seule recherche en ligne. Elle estime que le véritable danger réside désormais dans l’intégration massive de l’IA générative, notamment via des outils comme ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) ou encore Perplexity AI. Ces technologies, capables de répondre directement aux requêtes des utilisateurs, pourraient remplacer progressivement le moteur de recherche traditionnel, modifiant en profondeur les usages.
Google, déjà dominant dans la recherche, pourrait ainsi transférer son monopole actuel vers celui de l’IA, à moins que des garde-fous soient rapidement imposés. « Rien ne fera progresser l’intelligence artificielle plus rapidement qu’un marché ouvert et concurrentiel, exempt de gardiens et de monopoles », a martelé Slater.
Ce combat s’inscrit dans une volonté politique plus large : bien que les administrations Trump et Biden s’opposent sur de nombreux sujets, elles partagent une même volonté de réguler la puissance des géants du numérique.
Et Google n’est pas seul dans la tourmente. Meta, le groupe de Mark Zuckerberg, fait également l’objet d’un procès antitrust depuis la semaine dernière.
La pression monte donc pour les Big Tech. Gail Slater n’a pas hésité à comparer l’emprise de Google à celle de Standard Oil au début du XXe siècle, ou encore à celle d’AT&T dans les télécoms — deux entreprises qui ont été démantelées par la justice américaine.
Quelle que soit l’issue du procès, une chose est certaine : Google compte faire appel, ce qui pourrait faire traîner l’affaire pendant plusieurs années, jusqu’à la Cour suprême.
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