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Washington réhabilite le président syrien Ahmad al-Chareh
Les États-Unis ont officiellement retiré, vendredi, le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh de leur liste noire des personnalités considérées comme terroristes. Cette décision, à forte portée symbolique, intervient à la veille de sa visite historique à Washington, prévue lundi, où il sera reçu par le président américain Donald Trump.
Ce retrait marque un tournant diplomatique dans les relations entre Damas et Washington, longtemps gelées sous le régime de Bachar al-Assad. Selon le département d’État américain, cette mesure traduit la reconnaissance des « progrès réalisés par la Syrie dans sa transition politique et sa lutte contre le terrorisme » depuis la chute du régime Assad, qui a dominé le pays pendant plus d’un demi-siècle.
Un porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères a souligné que « le président al-Chareh œuvre activement à retrouver les Américains portés disparus, à respecter les engagements de la Syrie en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, à éliminer les armes chimiques et à promouvoir la stabilité régionale ».
La veille, le Conseil de sécurité de l’ONU avait également levé, à l’initiative de Washington, les sanctions internationales pesant sur le président syrien. Ce geste ouvre la voie à une réintégration progressive de la Syrie dans le concert des nations après des années d’isolement diplomatique.
Ancien jihadiste repenti, Ahmad al-Chareh a pris le pouvoir il y a moins d’un an, promettant de tourner la page des décennies de répression et d’isolement. Depuis, il a multiplié les gestes d’ouverture, notamment envers les puissances occidentales et les monarchies du Golfe. Il a également initié un dialogue inédit avec Israël, pays avec lequel la Syrie est officiellement en état de guerre depuis 1948.
En septembre dernier, al-Chareh avait déjà marqué les esprits en s’exprimant pour la première fois devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, appelant à une « nouvelle ère de coopération et de réconciliation régionale ».
Sa visite à Washington s’annonce donc comme un moment décisif, susceptible de redéfinir la place de la Syrie sur la scène internationale et d’ouvrir une nouvelle page dans les relations américano-syriennes.