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Carlos tavares quitte la direction de Stellantis

Lundi 02 Décembre 2024 - 07:16

Par: ELMIR Barae

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Le groupe automobile Stellantis, fruit de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, a annoncé dimanche la démission immédiate de son directeur général, Carlos Tavares. Cette décision inattendue intervient à la suite de divergences stratégiques avec le conseil d’administration, présidé par John Elkann. Un successeur sera désigné d'ici le premier semestre 2025, marquant ainsi une période de transition délicate pour le constructeur.

Dans un communiqué, Stellantis explique que cette décision découle de « points de vue différents » entre Carlos Tavares et les membres du conseil. Henri de Castries, administrateur de l’entreprise, a souligné que ces désaccords étaient devenus un obstacle à une collaboration harmonieuse. Cette annonce survient alors que le groupe avait déjà lancé en septembre un processus de réflexion sur la succession de son dirigeant, bien que son mandat devait initialement s’achever en 2026.

Carlos Tavares, qui avait été nommé directeur général en janvier 2021, a supervisé l’intégration des multiples marques du groupe, allant de Peugeot à Jeep, en passant par Fiat et Opel. Sous sa direction, Stellantis s'est distingué comme l'un des principaux acteurs mondiaux de l'industrie automobile. Cependant, des défis économiques et opérationnels ont marqué l’année 2023, notamment une baisse de 18 % des ventes en Amérique du Nord au premier semestre, un marché crucial pour le groupe.

En juillet, Stellantis avait annoncé une chute importante de ses résultats financiers pour les six premiers mois de l’année. Carlos Tavares avait alors qualifié cette période de « transition très chahutée », tout en affirmant que des mesures correctives permettraient un redressement au second semestre. Malgré ces ambitions, la relation entre le dirigeant et le conseil semblait s’éroder, ouvrant la voie à cette rupture anticipée.

Le départ de Carlos Tavares intervient dans un contexte de ralentissement industriel, notamment en Italie, où certaines usines fonctionnent au ralenti. Parallèlement, l’usine de Kénitra au Maroc devrait doubler sa production, témoignant des priorités stratégiques axées sur des marchés en croissance.

Cette transition à la tête de Stellantis pourrait redéfinir les orientations stratégiques du groupe à un moment critique pour l'industrie automobile, marqué par la transition énergétique et l'électrification des gammes. Le nom de son successeur sera particulièrement scruté, car il devra non seulement stabiliser les performances financières, mais aussi poursuivre les ambitions d’innovation de ce géant mondial.

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