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Iran et États-Unis relancent les négociations nucléaires à Rome
L’Iran et les États-Unis se retrouvent ce samedi dans la capitale italienne pour une deuxième session de discussions sur le programme nucléaire iranien, marquant une nouvelle étape dans des pourparlers délicats et sous haute surveillance internationale. Ces échanges, organisés sous l’égide du sultanat d’Oman, visent à relancer le dialogue interrompu depuis le retrait américain de l’accord de 2015.
Les négociations réunissent l’émissaire iranien Abbas Araghchi et le représentant spécial américain Steve Witkoff, une semaine après des premiers pourparlers jugés « constructifs » par les deux parties. Ce climat d’ouverture, bien que fragile, tranche avec les années de tensions accrues depuis que l’administration Trump s’est retirée de l’accord sur le nucléaire iranien, réinstaurant de lourdes sanctions contre Téhéran.
Un retour complexe à la table des négociations
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a relancé sa politique de « pression maximale », combinant sanctions économiques et menaces militaires. Malgré cela, il a exprimé une volonté apparente de renouer le dialogue, déclarant récemment ne pas être « pressé » d'opter pour l'escalade militaire et suggérant que l’Iran pourrait être prêt à négocier.
Du côté iranien, la méfiance reste palpable. Le ministre Araghchi, en amont des discussions, a évoqué de « sérieux doutes » concernant les intentions américaines, dénonçant des exigences jugées « irréalistes », notamment la demande de démantèlement complet du programme nucléaire, y compris civil.
Les enjeux : uranium, sanctions et lignes rouges
Le cœur du désaccord repose sur l’enrichissement d’uranium par l’Iran, désormais à hauteur de 60 %, un chiffre largement supérieur à la limite de 3,67 % fixée par l’accord de Vienne, mais en-deçà du seuil militaire de 90 %. Pour Téhéran, ce programme est strictement à usage civil, notamment pour la production d’énergie, et relève de son droit souverain.
L’Iran exige un retour complet à l’accord initial et la levée totale des sanctions américaines, qu’il considère comme illégales. Il refuse toute discussion qui s’écarterait du dossier nucléaire, traçant ainsi une « ligne rouge » claire : le maintien de son programme nucléaire civil n’est pas négociable.
Une fenêtre diplomatique étroite
Alors que la communauté internationale observe de près ces pourparlers, de nombreux analystes estiment que le temps presse. L’accélération des activités nucléaires iraniennes et l’approche d’échéances politiques dans les deux pays compliquent la donne. Pourtant, la médiation omanaise et les signes d’un possible dégel pourraient, à terme, déboucher sur une reprise plus large du dialogue.
Dans ce contexte tendu mais porteur d’espoir, Rome devient pour quelques jours l’épicentre d’un bras de fer diplomatique aux conséquences majeures pour la stabilité du Moyen-Orient et l’ordre international.
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