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Désarmement du Hezbollah : Washington salue Beyrouth
Le climat diplomatique au Liban connaît une nouvelle dynamique. En visite officielle à Beyrouth, l’émissaire américain Tom Barrack a exprimé lundi sa satisfaction face à la réponse jugée « spectaculaire » du gouvernement libanais à la requête des États-Unis visant le désarmement du Hezbollah, milice chiite pro-iranienne affaiblie par sa récente confrontation militaire avec Israël.
Reçu par le président libanais Joseph Aoun, élu il y a six mois avec l’appui occidental, M. Barrack a affirmé que les autorités libanaises avaient formulé « une réponse mûrement réfléchie », bien que les détails de cette dernière n’aient pas encore été rendus publics. Selon la présidence, le chef de l'État a remis à l’émissaire américain « des idées pour une solution globale », en réaffirmant l’engagement de l’État à assurer le monopole des armes sur l’ensemble du territoire.
Ce positionnement intervient dans un contexte de fragilité politique et militaire pour le Hezbollah. Après avoir subi de lourdes pertes lors du conflit armé qui a opposé le groupe à Israël entre septembre et novembre 2024, et à la suite d’un cessez-le-feu imposant le retrait et le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah dans le sud du pays, la pression internationale s’intensifie.
Pourtant, la direction du mouvement chiite maintient sa ligne. Son chef, Naïm Qassem, a rejeté toute idée de « capitulation » ou de désarmement sans retrait total d’Israël du territoire libanais ni arrêt des frappes ciblées dans le sud du pays. Lundi encore, de nouveaux raids israéliens ont causé la mort de deux personnes selon le ministère libanais de la Santé.
Malgré la fermeté du Hezbollah, les États-Unis semblent vouloir conjuguer pression et ouverture. Tom Barrack a souligné que le Hezbollah, au-delà de sa dimension militaire, reste une force politique influente au Liban. Il a laissé entendre qu’une intégration dans un futur régional pacifié était envisageable pour le mouvement : « Le Hezbollah doit voir qu’il y a un avenir pour lui, que cette voie n’est pas uniquement dirigée contre eux », a-t-il affirmé.
Ce message s’inscrit dans une stratégie plus large de réorganisation du Moyen-Orient. Washington encourage le Liban à suivre l’exemple de la Syrie, où un nouveau pouvoir islamiste a succédé à Bachar al-Assad et amorcé un dialogue inédit avec Israël, bien que jugé encore prématuré par Damas. Barrack prévient : « Le Liban sera laissé de côté s’il ne rejoint pas le camp du changement. »
Enfin, le diplomate a réitéré la vision du président américain Donald Trump, selon laquelle le Liban pourrait redevenir « la perle de la Méditerranée », à condition de s’inscrire dans un processus de normalisation et de paix régionale.
Face à un équilibre interne fragile et une opinion publique divisée, le Liban marche sur une corde raide entre ses engagements internationaux, ses alliances régionales et ses tensions internes. Reste à savoir si la volonté affichée de Beyrouth se traduira en actes concrets dans les semaines à venir.