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Gaza : le voilier de Greta Thunberg intercepté par Israël
Le navire Madleen, affrété par la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et transportant de l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, a été intercepté par la marine israélienne ce lundi 9 juin 2025 alors qu’il approchait des eaux gazaouies. Escorté par deux bâtiments de guerre, le voilier a finalement accosté au port d’Ashdod, dans le sud d’Israël, peu avant 21h.
Parti d’Italie le 1er juin, le Madleen transportait 12 militants internationaux venus de France, d’Allemagne, de Turquie, de Suède, du Brésil, des Pays-Bas et d’Espagne. Leur objectif : briser symboliquement le blocus maritime imposé par Israël à Gaza, en y acheminant de l’aide essentielle dans un contexte de crise humanitaire aiguë, après plus de vingt mois de guerre entre Israël et le Hamas.
L’armée israélienne a confirmé avoir « arraisonné » le voilier, sans préciser l’emplacement exact de l’opération. Sur une vidéo préenregistrée, Greta Thunberg déclare : « Si vous voyez cette vidéo, c’est que nous avons été interceptés dans les eaux internationales ». Une version des faits que rejette Tel-Aviv, qui parle d’acte de provocation déguisé en action humanitaire.
Des images relayées par la Coalition de la flottille pour la liberté, organisatrice du convoi, montrent les passagers les mains en l’air, certains remettant leurs téléphones aux soldats, d’autres les jetant à la mer. Cette coalition internationale, fondée en 2010, milite pour la levée du blocus de Gaza en mêlant action humanitaire et protestation pacifique.
Parmi les passagers figuraient l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan ainsi que plusieurs journalistes, dont Omar Faiad (Al Jazeera) et Yanis Mhamdi (Blast). Reporters sans frontières a dénoncé leur interpellation comme une atteinte à la liberté de la presse. L’ONG israélienne Adalah, mandatée pour défendre les 12 passagers, indique qu’ils seront détenus brièvement avant d’être expulsés vers leurs pays respectifs.
Réactions internationales en cascade
Les réactions diplomatiques ne se sont pas fait attendre. La France, par la voix du président Emmanuel Macron, a qualifié de « scandaleux » le blocus humanitaire et exigé la protection de ses ressortissants. La Turquie, pour sa part, a dénoncé une « attaque odieuse » et une violation du droit international.
À travers plusieurs villes françaises, des manifestations de soutien aux passagers ont eu lieu lundi soir, rassemblant des milliers de personnes à l’appel de partis de gauche et d’organisations pro-palestiniennes.
En Israël, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a fustigé une « mise en scène médiatique » orchestrée par Greta Thunberg et ses compagnons, accusés de chercher à faire « de la publicité politique au détriment de la sécurité nationale ».
Une situation humanitaire critique à Gaza
La bande de Gaza reste sous le feu des critiques internationales en raison de la gravité de la situation humanitaire. Selon l’ONU, la famine menace la population en raison du siège, des bombardements et des restrictions sur l’aide humanitaire.
Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a causé la mort de 1.219 personnes côté israélien, l’offensive militaire israélienne a coûté la vie à plus de 54.880 Palestiniens, selon le ministère de la Santé du Hamas, des chiffres jugés fiables par les Nations unies.
Cette interception marque un nouvel épisode dans la confrontation entre activistes internationaux et autorités israéliennes sur la question du blocus de Gaza. Tandis que Tel-Aviv défend des mesures de sécurité, les militants dénoncent un siège illégal et inhumain. En s’engageant personnellement dans cette mission, Greta Thunberg élargit son combat de l’écologie à la défense des droits humains, au risque d’attiser une controverse politique mondiale.
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