L’avion de la ministre espagnole de la Défense victime d’un brouillage GPS près de Kaliningrad
L’avion transportant la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a été la cible mercredi d’une tentative de brouillage GPS alors qu’il survolait une zone proche de Kaliningrad, enclave russe située entre la Lituanie et la Pologne. L’incident, fréquent dans cette partie de l’Europe, n’a pas affecté le vol à destination de la Lituanie, selon une source gouvernementale espagnole.
L’appareil était équipé d’un système crypté capable de détecter toute tentative d’intrusion. Ces brouillages, décrits comme « habituels » sur cet itinéraire, concernent également des vols commerciaux et soulignent la vulnérabilité de la navigation satellitaire dans la région.
À son arrivée en Lituanie, Margarita Robles a dénoncé ces interférences : « Tout le monde a le droit de voler et de se déplacer sur le territoire européen sans subir ce type de perturbations de la part de +nous savons très bien qui+ », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue lituanienne.
L’incident fait écho à celui survenu récemment, lorsque l’avion de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait été victime d’un brouillage GPS en Bulgarie. La Russie avait alors été pointée du doigt, même si aucune enquête officielle n’avait été ouverte par Sofia.
Depuis 2023, plusieurs pays riverains de la mer Baltique, dont la Suède, signalent une intensification des perturbations visant les systèmes de navigation par satellite. Ces brouillages ne concernent plus seulement l’aviation, mais touchent aussi la navigation maritime et d’autres infrastructures critiques. En juin dernier, la Suède, soutenue par la Finlande, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie et la Pologne, avait porté le dossier devant le Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Malgré ces démarches, les incidents se multiplient, renforçant les inquiétudes sur la sécurité aérienne en Europe de l’Est.