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Accord France-Maroc : un souffle pour les transferts MRE
Le Maroc vient de franchir un cap décisif dans la préservation d’un pilier essentiel de son économie : les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE). À l’issue d’intenses négociations, un accord a été trouvé avec le Trésor français concernant une directive européenne susceptible de menacer sérieusement les flux financiers vers le Royaume.
Cette annonce, faite par le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, lors de la deuxième réunion trimestrielle du conseil de la banque centrale, marque un tournant dans un dossier suivi de près par les autorités marocaines depuis plus d’un an. La directive en question, émise par la Commission européenne à travers sa direction FISMA, vise à réguler la présence des banques étrangères dans l’Union européenne et devait entrer en vigueur début 2026.
Si son objectif initial était de limiter l’influence des banques britanniques post-Brexit, le texte affectait de plein fouet les banques marocaines disposant de filiales ou de représentations en Europe. Ces dernières assurent pourtant un rôle vital en facilitant l’envoi d’argent par les MRE vers le Maroc. En l’état, la directive aurait pu compromettre cette activité, risquant ainsi de désorganiser un canal de transfert stratégique, évalué à plus de 110 milliards de dirhams en 2023.
Consciente de l’enjeu, une « task force » réunissant Bank Al-Maghrib, les ministères des Finances et des Affaires étrangères ainsi que les principales banques marocaines, a été mise en place. Son objectif : dialoguer avec la Commission européenne et les autorités nationales des États membres concernés, notamment la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique et les Pays-Bas.
La stratégie marocaine a consisté à entamer les discussions avec la France, premier pays de provenance des transferts des MRE (plus de 30,8 % selon l’Office des changes). Ce choix s’est révélé payant. Le Trésor français, convaincu par les arguments marocains et sensibilisé à la spécificité des relations économiques et humaines entre les deux pays, a accepté de revoir sa position. Un accord de principe a été acté, en attendant sa formalisation en juillet et son passage devant la Commission européenne.
Rassuré, Abdellatif Jouahri se dit confiant quant à la suite des négociations avec les autres pays européens. L’objectif est clair : éviter que cette législation, pensée pour encadrer le Brexit, ne vienne pénaliser les dynamiques historiques entre le Maroc et sa diaspora.
En parallèle, Bank Al-Maghrib prévoit un recul temporaire des transferts des MRE pour l’année en cours, avant un rebond en 2026 à près de 121 milliards de dirhams. Une perspective optimiste qui pourrait se concrétiser si le Maroc parvient à transformer l’essai diplomatique français en avancées similaires auprès de ses autres partenaires européens.
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