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Mohamed Lakhdar Hamina, légende du cinéma algérien, s’éteint
Le réalisateur algérien Mohamed Lakhdar Hamina, unique Palme d’or africaine, est décédé à l’âge de 95 ans, laissant derrière lui un héritage cinématographique immense.
Mohamed Lakhdar Hamina s’est éteint vendredi dernier dans sa résidence à Alger, a annoncé sa famille. Ce décès survient au moment même où le Festival de Cannes célébrait le 50e anniversaire de la Palme d’or qu’il avait reçue en 1975 pour son chef-d’œuvre Chronique des années de braise, une fresque historique de près de trois heures illustrant la lutte pour l’indépendance algérienne.
Né en 1934 à M’sila, dans la région de l’Aurès, Mohamed Lakhdar Hamina était le fils d’une famille paysanne modeste. Après des études agricoles, il s’installe en France où il découvre le cinéma et épouse sa femme rencontrée à Antibes. Son engagement politique est marqué par la guerre d’Algérie : son père a été victime des violences coloniales, et lui-même a rejoint la résistance algérienne depuis Tunis.
Autodidacte, Hamina apprend le cinéma par la pratique au sein des actualités tunisiennes, avant de réaliser plusieurs courts-métrages puis des longs-métrages qui marquent l’histoire du cinéma africain et arabe. Il est l’un des rares cinéastes de son continent à avoir été sélectionné quatre fois au prestigieux Festival de Cannes. Outre la Palme d’or pour Chronique des années de braise, il remporte en 1967 le prix de la première œuvre pour Le Vent des Aurès, un autre film emblématique sur la guerre d’Algérie.
Chronique des années de braise est une œuvre majeure qui retrace, en six tableaux, la naissance de la nation algérienne, entre 1939 et 1954, et son combat contre la colonisation française. Ce film a non seulement confirmé la place de Hamina comme cinéaste engagé, mais aussi contribué à faire connaître l’histoire algérienne au monde.
Le Festival de Cannes lui a rendu hommage en projetant une version restaurée en 4K de Chronique des années de braise dans sa section Cannes Classics, témoignant du poids historique et artistique de ce film.
Mohamed Lakhdar Hamina laisse une empreinte indélébile dans le cinéma international, non seulement pour ses talents de conteur et réalisateur, mais aussi pour sa capacité à donner voix à l’histoire douloureuse et héroïque de l’Algérie.
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