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Relations Maroc–Espagne : le gouvernement recadre Vox au Parlement
La question marocaine s’est retrouvée au cœur du débat parlementaire en Espagne, où les tensions politiques internes ont ravivé les discours polarisés sur les relations bilatérales. Le gouvernement espagnol a rejeté toute idée de conflit avec le Maroc, accusant le parti d’extrême droite Vox de tenter de créer « des affrontements artificiels » dans un objectif politique interne.
Lors d’une réunion de la Commission de la sécurité nationale tenue jeudi au Parlement, Diego Rubio, directeur du cabinet du premier ministre Pedro Sánchez, a affirmé clairement que « le Maroc n’est pas une menace pour la sécurité nationale de l’Espagne ». Il a souligné que les relations entre les deux pays reposent sur une coopération stratégique de long terme.
Répondant aux critiques d’un député de Vox, Rubio a déclaré qu’« il n’existe aucun conflit entre le Maroc et l’Espagne. Le Maroc est un voisin, un partenaire et un allié essentiel ». Il a toutefois reconnu l’existence de divergences ponctuelles, « comme cela peut arriver avec tout autre pays partenaire », évoquant notamment la France ou le Portugal.
Le responsable espagnol a rappelé que la coopération entre Rabat et Madrid se distingue par son efficacité dans plusieurs domaines clés : gestion des flux migratoires, lutte contre le terrorisme et les réseaux criminels, ainsi que développement des échanges économiques. Les relations commerciales entre les deux pays n’ont cessé de croître ces dernières années, faisant du Maroc l’un des principaux partenaires de l’Espagne hors Union européenne.
Vox poursuit toutefois sa stratégie de confrontation à l’égard du Maroc, cherchant à afficher le Royaume comme une menace pour l’intégrité et la souveraineté de l’Espagne. Le parti s’est récemment opposé à l’accord facilitant l’enseignement de la langue arabe aux enfants de la communauté marocaine ainsi qu’au nouvel accord agricole incluant les produits des provinces du Sud.
Malgré ces attaques, le gouvernement espagnol, ainsi que plusieurs forces politiques majeures, continuent de défendre une relation stable et constructive avec Rabat. Madrid considère en effet que la consolidation de ce partenariat est déterminante pour la sécurité régionale, la stabilité en Méditerranée et le développement économique partagé.
