- 18:00Drame à Béni Mellal : le CNDH déplore les conséquences humaines et médiatiques d’un acte désespéré
- 17:30Corruption au Maroc : Un levier pour le marché local, un fardeau pour les ambitions à l’export
- 16:30Vague de chaleur intense : des températures extrêmes attendues dans plusieurs régions du Maroc
- 15:30Logistique nationale : l’État entame une réforme structurelle pour plus d’efficacité
- 13:30Œufs hors de prix : les producteurs marocains dénoncent la chaleur et la spéculation
- 12:45Amman et Rabat renforcent leur coopération municipale autour du développement urbain et du patrimoine
- 12:30Colonies de vacances 2025 : Act4Community Khouribga offre un été inoubliable à 2000 enfants
- 12:00Forêt Al Borj à Tanger : l’ANEF dément toute destruction illégale et encadre des travaux liés à un projet électrique
- 11:30Baccalauréat 2025 : Plus de 311 000 candidats scolarisés réussissent l'examen au Maroc
Suivez-nous sur Facebook
Pourquoi les éleveurs bradent-ils leurs moutons ?
Les rumeurs autour d’une possible annulation de l’Aïd al-Adha ont bouleversé le marché ovin, poussant de nombreux éleveurs à vendre prématurément leurs moutons. Malgré un afflux d’animaux sur les marchés hebdomadaires, les prix restent étonnamment élevés, enregistrant seulement une légère baisse.
Une conjoncture difficile pour les éleveurs
Dans la région de Doukkala, la décision de brader le cheptel n’est pas seulement dictée par les rumeurs. L’augmentation drastique des coûts d’alimentation du bétail pèse lourdement sur les éleveurs. Le prix d’une balle de foin atteint aujourd’hui 60 dirhams, tandis que les prix du kilo de haricots et de betteraves s’envolent respectivement à plus de 8 et 5 dirhams. Après plusieurs années de sécheresse, la situation devient critique pour de nombreux agriculteurs contraints de vendre rapidement leurs bêtes avant d’accumuler davantage de pertes.
Polémique et tensions au Parlement
La question a été soulevée au Parlement par un député également éleveur, suscitant une vive réaction sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes y voient une tentative masquée de favoriser l’importation de moutons à moindre coût, avant de les revendre à des prix plus élevés. Cette hypothèse alimente la méfiance alors que les éleveurs locaux peinent déjà à maintenir leur activité face aux difficultés économiques.
Une réponse gouvernementale attendue
Jusqu’ici, le gouvernement est resté silencieux sur la question. Le ministère de l’Agriculture a annoncé un recensement du cheptel avant toute prise de décision, mais cette démarche est jugée insuffisante par les acteurs du secteur. Les éleveurs espèrent des mesures concrètes pour contrer la hausse des coûts et préserver l’économie pastorale en péril.
En attendant, la tension demeure sur les marchés, et l’incertitude plane toujours sur l’avenir des éleveurs et des consommateurs à l’approche de l’Aïd al-Adha.