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Trump félicite le président libérien pour son anglais, langue pourtant officielle du pays

Jeudi 10 - 08:14
Trump félicite le président libérien pour son anglais, langue pourtant officielle du pays
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La scène s’est déroulée mercredi 9 juillet à la Maison Blanche, lors d’un déjeuner de travail entre Donald Trump et cinq chefs d’État africains invités pour discuter des relations commerciales et de l’exploitation des ressources minières. Au détour d’un échange avec le président du Liberia, Joseph Boakai, le président américain a provoqué un léger malaise en le complimentant sur… son niveau d’anglais. Une remarque qui a suscité des réactions amusées et critiques sur les réseaux sociaux.

« Merci, et dans un si bon anglais, si beau », a lancé Donald Trump, visiblement impressionné par la fluidité de son interlocuteur. « Où avez-vous appris à le parler de manière aussi belle ? Où avez-vous étudié ? Au Liberia ? », a-t-il insisté. Face à cette question pour le moins incongrue, Joseph Boakai, dans un rire discret, s’est contenté de répondre « oui monsieur ».

Donald Trump a alors conclu : « Et bien c’est très intéressant, c’est un bel anglais. J’ai des gens autour de cette table qui sont loin de le parler aussi bien que vous. »

Une sortie surprenante, d’autant que l’anglais est la langue officielle du Liberia depuis sa fondation. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, indépendant depuis 1847, fut créé sous l’impulsion des États-Unis comme terre d’accueil pour d’anciens esclaves afro-américains affranchis. Son lien historique avec Washington est donc profondément enraciné, y compris linguistiquement.

Joseph Boakai, élu président du Liberia en 2023, a étudié à l’université du Liberia à Monrovia, avant de poursuivre sa formation à la Kansas State University aux États-Unis. Une trajectoire académique qui reflète les liens durables entre les deux nations.

Si l’échange est resté cordial, les propos de Donald Trump ont été interprétés par certains observateurs comme révélateurs d’un manque de connaissance des réalités culturelles et historiques des pays africains. D’autres y voient simplement une tentative de compliment maladroit, sans arrière-pensée.

Ce moment inattendu s’est glissé dans un sommet stratégique visant à renforcer les liens économiques entre les États-Unis et plusieurs pays africains riches en ressources minières, dans un contexte de rivalité croissante avec la Chine et la Russie sur le continent. Mais à l’heure où Washington cherche à bâtir des partenariats « d’égal à égal », chaque mot compte.



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