- 17:30Ben Seghir ciblé par Naples
- 08:00Maroc–France : un câble électrique sous-marin pour une alliance énergétique durable
- 20:00Gaza : enquête française pour complicité de génocide
- 19:32France : une défense nationale sous tension financière
- 18:55Renault Group et Wandercraft s’allient pour développer la prochaine génération de robots industriels
- 15:35La France, leader incontesté des exportations de blé tendre vers le Maroc en 2025
- 10:26Opération Marhaba 2025 : Le Maroc renforce le transport maritime pour l’été
- 07:08Leïla Zouine, nouvelle vice-présidente du groupe mondial d'Interpol sur la cybercriminalité
- 19:33Bleus vs Espagne : un duel crucial en demi-finale de la Ligue des Nations
Suivez-nous sur Facebook
Crise France-Algérie : Macron réunit son gouvernement à l’Élysée
Au cœur d’une crise diplomatique sans précédent entre la France et l’Algérie, une réunion de crise s’est tenue mercredi soir à l’Élysée, en présence du président Emmanuel Macron et de plusieurs membres clés du gouvernement français. Cette rencontre intervient alors que les relations bilatérales restent gelées, avec une interruption totale des coopérations officielles entre Paris et Alger.
Selon des sources gouvernementales, le Premier ministre François Bayrou, ainsi que les ministres des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, de l’Intérieur Bruno Retailleau et de la Justice Gérald Darmanin, étaient présents aux côtés du président Macron pour discuter de la situation. Cette concertation vise à définir une stratégie face à un contexte diplomatique particulièrement tendu depuis près de dix mois.
La crise s’est aggravée depuis l’été 2024, lorsque le président Macron a publiquement soutenu le plan d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine, un positionnement qui a profondément heurté Alger. Cette prise de position a conduit à une cascade de mesures hostiles : expulsions croisées de fonctionnaires, rappels des ambassadeurs et restrictions sévères des visas diplomatiques, qui ont miné toute tentative de dialogue constructif.
Un espoir de détente était apparu début avril lors d’un entretien téléphonique entre les présidents français et algérien. Cependant, les canaux de communication sont à nouveau rompus, et la coopération, notamment migratoire, qui avait partiellement résisté aux tensions, s’est fortement dégradée. Le ministère de l’Intérieur français poursuit les expulsions d’Algériens sous interdiction de territoire, mais les autorités algériennes refusent d’admettre un nombre croissant de ressortissants, provoquant une saturation des centres de rétention en France.
Par ailleurs, la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré depuis novembre dernier, reste un point d’achoppement majeur. Condamné à cinq ans de prison en mars pour des propos controversés tenus en octobre, Sansal est au cœur d’une polémique qui dépasse les frontières culturelles et politiques. Malgré les nombreuses demandes françaises, y compris celle d’Emmanuel Macron, pour sa libération ou une grâce présidentielle, Alger demeure inflexible.
Face à ce contexte complexe, la réunion de crise à l’Élysée reflète la volonté de Paris de réévaluer ses options diplomatiques afin d’apaiser les tensions avec son voisin et ancien colonisateur. Pourtant, les défis restent immenses, entre héritages historiques, enjeux géopolitiques régionaux et relations bilatérales fragilisées.
Commentaires (0)