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Saisie de dents de dinosaures marocaines en France
Les services des douanes françaises ont récemment mis la main sur un lot inhabituel : neuf dents de dinosaures fossilisées, originaires du Maroc, découvertes dans un camion de fret express circulant entre l’Espagne et l’Italie. Cette saisie, effectuée fin janvier sur l’autoroute A8 par les douaniers de Menton (Alpes-Maritimes), illustre une fois de plus les défis liés au trafic illicite de biens culturels.
Une découverte fortuite mais significative
Les agents des douanes, habitués à inspecter les camions transportant des colis entre particuliers, recherchent principalement des substances illicites. Cependant, leurs contrôles incluent aussi des vérifications aléatoires, qui les ont menés, le 27 janvier dernier, à une surprenante découverte : neuf imposantes dents fossiles réparties dans deux colis à destination d’acheteurs italiens.
Après consultation d’un expert du Musée de la Préhistoire régionale de Menton, il s’est avéré que ces fossiles provenaient du bassin géologique marocain et dataient du crétacé supérieur (entre 72 et 66 millions d’années). Parmi eux figuraient une dent de Plésiosaure Zarafasaura oceanis, trois dents de Mosasaure – un reptile marin rendu célèbre par le film Jurassic World – et cinq dents appartenant vraisemblablement à un Dyrosaurus phosphaticus, un ancien parent du crocodile.
Un patrimoine sous haute surveillance
Le commerce et le transport de fossiles sont strictement réglementés. Ces pièces, considérées comme des biens archéologiques, ne peuvent être vendues, importées ou même circuler sans autorisation officielle. Une enquête a été ouverte pour identifier les destinataires et déterminer les mesures à prendre quant à leur restitution.
Ce type de saisie n’est pas un cas isolé. En 2020, la France avait déjà restitué au Maroc près de 25 000 pièces archéologiques – fossiles, minéraux et objets d’art – issues de fouilles clandestines. Les douanes françaises, engagées dans la lutte contre le trafic de biens culturels, réalisent chaque année plusieurs saisies de ce genre, visant aussi bien des objets archéologiques antiques que des manuscrits et œuvres d’art.
L’affaire des dents de dinosaures marocaines rappelle ainsi l’ampleur du commerce illicite des biens patrimoniaux et la nécessité de renforcer la protection des trésors archéologiques à l’échelle internationale.